La signature de l'acte d'acquisition du terrain et des bâtiments de l'usine Fralib de Gémenos par la communauté urbaine de Marseille, qui devait avoir lieu mercredi, a été reportée.
"MPM a conclu la vente du tènement (terrain) sur la base de l'estimation des domaines, soit 5,3 millions d'euros", écrivait Eugène Caselli, le président de MPM, dans un communiqué du 2 août, précisant qu'un protocole "entre Unilever et MPM (avait) abouti à la cession de tous les équipements pour l'euro symbolique". Le groupe Unilever précisait alors que la valeur de ces équipements s'élevait à 7 millions d'euros. "La vente est actée, le report n'a rien n'a voir avoir nous", a indiqué mercredi le groupe Unilever France, qui souligne que "toutes les machines feront partie du protocole".
"On ne fait pas confiance aux gens d'Unilever"
A l'inverse, les syndicats s'inquiètent de l'avenir des machines et signalent avoir écrit à la communauté urbaine au mois de juillet pour la mettre en garde à ce sujet. "On ne fait pas confiance aux gens d'Unilever: ils peuvent dire qu'ils laissent toutes les machines alors que ce n'est pas le cas", a expliqué Gérard Cazorla, secrétaire CGT du comité d'entreprise de Fralib, pour qui le report de la réunion pourrait être lié à cette question. "Il n'est pas question qu'ils arnaquent à la fois l'Etat, la communauté urbaine et les salariés en lutte", a-t-il ajouté.
Cette usine, la seule en France à produire les thés Lipton et les infusions Elephant, est occupée depuis plusieurs mois par ses salariés, qui s'opposent à sa fermeture. Début août, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg s'était félicité de l'annonce de l'acquisition du terrain et des bâtiments par MPM. "Cette étape rend désormais possible des projets de réindustrialisation du site", avait-il dit.