La jeune fille portée disparue depuis près de dix jours dans le Var et que l'on soupçonnait d'avoir fugué avec un jeune homme de 23 ans, a été retrouvée saine et sauve en Italie.
"Elle va bien. Elle a été placée dans une structure d'accueil et à l'heure actuelle, ses parents sont en route pour la récupérer", a affirmé à l'AFP Danielle Drouy-Ayral, procureur de la République de Draguignan, confirmant une information du quotidien Var-Matin.
Depuis sa disparition du domicile familial de Roquebrune- sur-Argens le 29 août, Maëlle n'avait donné aucune nouvelle. Rapidement, l'hypothèse de la fugue avait été envisagé, un homme de 23 ans, Tony Trimouille, qui travaillait dans un camping voisin, étant également introuvable depuis la fin août.
Vendredi vers 16h00, Maëlle appelait son père pour dire qu'elle se trouvait dans un train en direction de Naples, où elle devait arriver deux heures après.
"Elle a expliqué qu'elle souhaitait rejoindre ses parents mais que le jeune homme l'en empêchait", a expliqué Mme Drouy-Ayral, évoquant plus des "pressions psychologiques que physiques" de la part de Tony Trimouille, un SDF déjà connu de la justice pour
des faits mineurs.
La police italienne était immédiatement prévenue par les autorités françaises et un mandat européen lancé. A 17h15, la police ferroviaire italienne était déployée en gare de Naples et à 18h00, elle interpellait le couple à sa descente du train.
"La coopération internationale a été très rapide et efficace", s'est félicitée la procureure, qui a précisé que la jeune fille, après dix jours durant lesquels le couple "s'était beaucoup baladé et avait mendié" pour survivre, s'était lassée.
Tony Trimouille devrait prochainement être remis aux autorités françaises afin d'être entendu. Maëlle le sera également afin de déterminer notamment, si la fugue est bien avérée, "jusqu'à quel point elle était consentante", a précisé Mme Drouy-Ayral. Une information judiciaire a été ouverte vendredi par le parquet pour "soustraction de mineur", "enlèvement et séquestration".