C'est à l'unanimité que le conseil national de Monaco a adopté la réforme des retraites mercredi. Les cotisations salariales et patronales vont être augmentées. Et il sera plus difficile d'obtenir ses points de retraite.
Le Parlement de Monaco a adopté mercredi soir à l'unanimité la réforme destinée à préserver le régime des retraites de la Principauté jusqu'en 2050.
"Nous pouvons être fiers du travail accompli", s'est félicité le président du Conseil national, Jean-François Robillon, à l'issue du vote qui s'est achevé vers
21H00. Ce texte doit préserver le régime des retraites de la Principauté jusqu'en 2050. La réforme ne prévoit ni augmentation de l'âge légal de départ à la retraite (65 ans aujourd'hui) ni hausse du nombre d'années de cotisations.
Une augmentation des cotisations salariales et patronales
Fin juin, entre 1.000 et 1.500 salariés du privé avaient bruyamment manifesté dans les rues de Monaco pour défendre leur système de retraites.
Les manifestants étaient essentiellement des travailleurs transfrontaliers français, qui font doubler chaque jour la population de la principauté monégasque.
La réforme entérinée mercredi prévoit une augmentation des cotisations patronales et salariales, ainsi qu'une modification de la méthode d'attribution des points de retraite, qui seront plus difficiles à obtenir.
Un bas de laine d'1,2 milliard d'euros
Après des négociations avec le gouvernement, le Conseil national a obtenu pour cette réforme une clause de revoyure de sept ans au maximum, ainsi que le principe d'une retraite minimale garantie pour les faibles revenus. Alors que le Conseil national et le gouvernement estiment que cette réforme est
indispensable pour sauver le régime de retraites monégasque, l'Union des syndicats de Monaco considère pour sa part qu'elle est inutile, la Principauté disposant d'un "bas de laine de 1,2 milliard d'euros".
Des pensions supérieures de 25 à 75% à celles de la France
Juste avant le vote, mercredi soir, le conseiller de gouvernement pour les Affaires sociales, Stéphane Valéri, a assuré que, même après cette réforme, le régime monégasque resterait "un système envié" par de nombreux pays, avec notamment des pensions qui demeureront "supérieures de 25 à 75% à celles du régime français, à carrière et salaire équivalents."
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