Dans l'enquête sur la mort de deux jeunes vendredi dans la banlieue de Grenoble, un des trois fuyards recherchés s'est rendu mais le plus jeune des militaires arrêté à Hyères est mis hors de cause par son avocat.
Le plus jeune des deux militaires suspectés d'avoir participé à la rixe mortelle d'Echirolles, dans la banlieue de Grenoble, était hospitalisé au moment des faits, a affirmé mercredi à l'AFP son avocat Me Jean Robichon.
Ce militaire, âgé de 19 ans, arrêté lundi après-midi au 54e régiment d'artillerie de Hyères (Var), "a reconnu avoir participé à la première et la deuxième rixe, mais n'a pas participé à la dernière", qui a coûté la vie à deux jeunes d'Echirolles, a précisé Me Robichon.
A l'hôpital au moment des faits
"A l'issue de la deuxième rixe, il a dû être soigné pour des blessures à la lèvre et au visage", a indiqué l'avocat. "Il saignait abondamment et on a dû lui faire des points de suture", a-t-il ajouté.
Le jeune militaire a été admis à la clinique des Cèdres à Echirolles de 20H00 à 22H45, selon son avocat. "C'est très facilement objectivable par des bulletins d'entrée, de sortie et par la vidéosurveillance qui est présente dans tous les établissements", a-t-il affirmé.
Ce militaire et son frère de 20 ans, militaire à Varces (Isère), avaient été interpellés dès lundi après-midi. Leur mère a elle aussi été placée en garde à vue, mais elle n'a pas participé aux faits.
Lors de cette rixe mortelle, avec usage de couteaux, manches de pioche, bâtons ou encore marteaux selon le parquet, Kevin, étudiant, et Sofiane, éducateur, âgés de 21 ans, ont reçu plusieurs coups de couteau, "sept à huit" pour Kevin, et "une trentaine" pour son ami Sofiane.