Le juge marseillais, qui instruit le volet financier de l'affaire des prothèses PIP, doit statuer lundi 29 octobre sur une demande de remise en liberté déposée par l'avocat de Jean-Claude Mas.
Jean-Claude Mas s'apprête à retrouver la liberté après huit mois de prison. Le fondateur de la société varoise de prothèses mammaires PIP se trouve au coeur d'un scandale sanitaire mondial, avec en ligne de mire un premier procès, très attendu par les victimes, au printemps 2013.
"Théoriquement, il ne devrait pas faire autre chose que le mettre dehors, en le plaçant sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer une ou plusieurs fois par semaine au commissariat", avait déclaré Maître Haddad, l'avocat de Jean-Claude Mas. La période de détention provisoire du fondateur de la société de prothèses mammaires, actuellement détenu à la prison du Pontet, dans le Vaucluse, échoit en effet le 4 novembre.
Agé de 73 ans, Jean-Claude Mas, mis en examen en janvier pour blessures involontaires dans le dossier sanitaire du scandale PIP, a été placé en détention provisoire pour quatre mois en mars, faute d'avoir versé la caution prévue dans le cadre de son contrôle judiciaire.
Il devait être libéré début juillet mais avait alors été replacé pour quatre mois en détention provisoire, cette fois dans le cadre de l'instruction de nature financière, ce que son avocat avait dénoncé comme une "cruauté judiciaire".
La justice avait fait valoir un risque de fuite à l'étranger.
Un premier procès, pour "tromperie aggravée", est prévu du 17 avril au 14 mai à Marseille.