2000 partisans du projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels sont descendus dans la rue samedi à Marseille, pour faire entendre leur voix face à la forte mobilisation des opposants à ce projet.
"Nous sommes là pour répondre aux opposants et rappeler au gouvernement l'engagement de campagne de François Hollande", a expliqué Gilles Dumoulin, président de l'association LGP (Lesbian and Gay Parade) Marseille.
Selon lui, le texte doit intégrer la question de la procréation médicalement assistée (PMA), que le gouvernement souhaiterait voir aborder ultérieurement dans un autre projet de loi. "C'est une avancée significative, il faut qu'elle y soit", a-t-il jugé.Dans le cortège, parti du haut de la Canebière avant de rejoindre la préfecture, de nombreux jeunes, homos et hétéros, certains portant drapeaux et masques couleur arc-en-ciel, mais aussi des familles. Etaient également présents des élus du Parti socialiste - la ministre Marie-Arlette Carlotti, le député Patrick Mennucci et le président de la communauté urbaine Eugène Caselli -, du Front de Gauche et d'Europe
Ecologie-Les Verts (EELV).
Lu sur les pancartes
"Priez pour nous, on baise pour vous"
"M'a-t-on demandé mon avis sur votre mariage?"
"Mieux vaut une paire de mères qu'un père de merde"
"Je veux épouser mon copain, pas mon cousin germain" "Mon cul est un lieu d'ébats, pas un sujet de débats!"
"Pas de demi-citoyen, tous humain"
"Lesbienne, gay, bi, trans, hétéro: tous et toutes égaux"
"Egalité des droits: on transige pas"
Les phrases des manifestants
"L'idée, c'est de montrer qu'on est autant là que les intégristes opposés au mariage", a confié Emmanuelle, âgée d'une vingtaine d'années, venue avec son amie Alice."On en a tous marre de se faire traiter de pédés, de gouines, on ne s'attendait pas à une telle opposition et à une telle violence", a renchéri Isabelle Mercier, une militante de la cause gay, dénonçant "une montée de l'homophobie en France".
En novembre, plus de 100.000 personnes avaient battu le pavé dans plusieurs villes de France contre le projet. Une nouvelle mobilisation nationale est prévue le 13 janvier, à laquelle devraient se joindre des personnalités de droite.