Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui a exprimé son soutien à un policier violemment agressé à Nice le jour de Noël, s'est déclaré inquiet de "la violence et la sauvagerie"
"Ce qui m'inquiète beaucoup, c'est la violence, c'est la sauvagerie. Sans faire des analyses trop rapides, ce qu'on voit dans les cours d'école ou sur certaines vidéos, ces phénomènes de groupes ou de grande violence, sont le symptôme d'une société qui s'est délitée", a commenté le ministre dans un entretien publié vendredi par Nice-Matin.
Manuel Valls indique s'être entretenu jeudi par téléphone avec l'adjoint de sécurité de 24 ans roué de coups et projeté dans une vitrine mardi matin par un groupe d'au moins cinq individus ivres. Les assaillants d'origine cap-verdienne, âgés d'une vingtaine d'années, auraient redoublé de violence en apprenant que l'homme était policier.
Trois suspects ont été écroués jeudi et deux autres placés sous contrôle judiciaire après l'ouverture d'une information judiciaire notamment "pour violences volontaires par personnes en état d'ivresse, en réunion, et sur un fonctionnaire de police, du fait de ses fonctions", a indiqué vendredi le parquet de Nice.
Un deuxième groupe de quatre ou cinq individus, qui ont subtilisé le scooter de l'adjoint de sécurité et pourraient aussi l'avoir également frappé, est toujours
recherché.
Le policier souffre notamment d'une fracture du nez. "Je sens qu'il y a une crise de confiance. Les policiers se font attaquer et ont parfois le sentiment, à tort, de ne pas être assez protégés par la justice", a estimé le ministre de l'Intérieur. Mais M. Valls a affirmé que la justice française "est sévère envers ceux qui s'en prennent aux dépositaires de l'autorité".