Le propriétaire d'un laboratoire d'analyses de Marseille est en grève de la faim depuis mardi 15 janvier. Il proteste contre un projet qui imposerait aux laboratoires des normes industrielles et financières économiquement désastreuses.
Selon Patrick Lepreux, le propriétaire d'un laboratoire du 8ème arrondissement de Marseille, la réforme coûterait au moins 175 mille euros à chaque laboratoire d'analyse.
Il craint par conséquent que lui et ses confrères soient contraints de vendre à des groupes financiers.
Selon Patrick Lepreux, une demi-douzaine de laboratoires européens mettraient ainsi la main sur 3 milliards et demi d'euros de recettes remboursés par la sécurité sociale.
Les 4500 laboratoires français deviendraient de simples centres de prélèvement, et perdraient des milliers d'emplois, mais le plus grave pourrait être le risque encouru par les patients.
Le syndicat monté par le biologiste( BIOPRAT) a déjà reçu 200 adhésions, mais il y a urgence, car le projet est présenté au sénat en procédure accélérée dès le 21 janvier
Le projet de réforme.
Pour le gouvernement, cette réforme va dans le sens de l'amélioration de la qualité du service pour les patients
En revanche pour les opposants, ce projet reprend dans les grandes lignes l’ordonnance de janvier 2012 signée par Nicolas Sarkozy en janvier 2010, qui met en vente les laboratoires d’analyses médicales au profit des groupes financiers, leur imposant des contraintes industrielles et financières inacceptables et les plaçant sous le contrôle d'un organisme privé, le COFRAC, disposition en contradiction totale avec le principe de la liberté d'exercice.
C'est pour alerter la population sur les conséquences sanitaires et sociales induites par cette réforme et faire barrage au démantèlement de toute une profession de santé, de son réseau sanitaire et de ses emplois que Patrick Lepreux a entamé, mardi 15 janvier, une grève de la faim, sur le site de son laboratoire, au 10 rue de Cassis dans le 8ème arrondissement de Marseille.
Par son action, Patrick Lepreux, demande au Gouvernement un moratoire sur la ratification du projet de réforme, annoncée en procédure législative accélérée ainsi que l'ouverture d'une véritable consultation de l'ensemble des professionnels du secteur