Le producteur du clip de rap, dont le tournage aurait dégénéré samedi et entraîné l'immobilisation d'un TGV par des dizaines de jeunes montés sur les voies, s'est défendu lundi d'avoir intentionnellement causé des troubles, affirmant avoir été "dépassé" par les événements.
"On a été dépassés", a raconté lundi à l'AFP Zam, producteur et responsable de l'association marseillaise Soli Muzik, qui participait au tournage d'un clip de sept artistes, dont le rappeur MOH.
"Tout le monde a essayé de calmer, tous les gens qui sont responsables disaient "oh les petits, c'est pas comme ça". Mais quand il y a un effet de masse, il y en a certains qui se sentent plus forts, plus grands, pourtant c'était des enfants".
"Nous, on était montés dans la cité (Air-Bel, dans le 11e arrondissement, ndlr) avec l'artiste MOH, il devait faire un clip. Et il y avait beaucoup de monde. Nous, on invite le monde pour faire passer le message que dans nos quartiers il y a des choses positives".
"Il y a quelques individus qui ont créé un truc auquel on ne s'attendait pas. On n'a pas demandé à qui que ce soit d'arrêter le TGV ou de faire quoi que ce soit d'interdit au niveau de la SNCF", a insisté Zam, qui estime cependant que "chacun va devoir assumer ses actes".
Parmi les suspects, qui parlent de "mouvement spontané", "aucun ne se revendique comme organisateur", a déclaré à la presse le procureur de la République à Marseille, Jacques Dallest.
"On est sur des faits organisés, commis en réunion", car, dit le magistrat, "on n'arrête pas un TGV de façon improvisée".