Mercredi 18 décembre, la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a annulé l'ordonnance de non-lieu rendue dans le dossier de l'assassinat de Jean Leccia. Le directeur général des services du Conseil général de la Haute-Corse avait été assassiné le 23 mars 2014.
C'est un tournant dans le dossier de l'assassinat de Jean Leccia.
Mercredi 18 décembre, la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a annulé l'ordonnance de non-lieu rendue le 7 août 2024 dans cette affaire, selon une information de Corse-Matin.
"Au regard de l'ensemble des éléments et des actes paraissant encore utiles à la manifestation de la vérité, il convient d'annuler l'ordonnance de non-lieu et d'inviter le juge d'instruction à poursuivre l'instruction", ont indiqué les magistrats de la cour d'appel, saisis par le parquet et les parties civiles.
Cette décision marque la reprise des investigations dans ce dossier vieux de dix ans. De nouveaux actes d'enquête pourraient donc être réalisés, notamment l'analyse d'étuis de munitions retrouvés sur la scène de crime ou encore l'audition du capitaine de gendarmerie qui dirigeait l'enquête. Des actes demandés par la famille de la victime.
Contacté, l’avocat des filles de Jean Leccia n’a pas souhaité s’exprimer, à la demande de ses clientes.
Dix ans d'enquête
Au cours de ces dix dernières années d'enquête, conduite sous l'égide de la Jirs de Marseille, la section de recherche de la gendarmerie et la police judiciaire ont suivi des pistes différentes.
Si la gendarmerie enquêtait sur certains marchés publics, de son côté, la police judiciaire s'intéressait au village de San-Gavino-di-Fiumorbo sur fond de querelles électorales et de subventions départementales non versées. C'est cette dernière piste que privilégie une partie de la famille de Jean Leccia.
Assassiné en mars 2014
Pour rappel, le dimanche 23 mars 2014, Jean Leccia, directeur général des services du Conseil général de la Haute-Corse, 53 ans, était assassiné à bord de son véhicule sur la RN 198, alors qu’il rentrait de son village de San-Gavinu-di-Fiumorbu pour se rendre à Bastia.
Un meurtre commis dans l’exercice de ses fonctions, qui avait choqué l’opinion publique. Il s’agissait alors du premier assassinat d’un haut fonctionnaire depuis celui du préfet Claude Erignac, en 1998.
Les précisions d'Arnaud de la Taille :