Selon les informations du journal Le Monde, le juge chargé de l’instruction du dossier de l’assassinat de Jean Leccia a notifié la fin des investigations. Le directeur général des services du Conseil général de la Haute-Corse avait été assassiné le 23 mars 2014.
L’enquête sur l’assassinat de Jean Leccia est dans l’impasse.
Selon les informations du journal Le Monde, le juge chargé de l’instruction a notifié la fin des investigations dans ce dossier, le 9 octobre dernier. Ces investigations n’avaient entraîné "aucune poursuite", précise cette même source.
Lenteurs et oppositions
En cause, de "graves lenteurs procédurales" qui ont "annihilé toute chance de trouver des éléments incriminant les principaux suspects".
Mais aussi, des services en charge du dossier qui ont soutenu des thèses opposées, empêchant l’enquête d’aboutir. "C’est parce qu’elle a donné lieu à une confrontation entre policiers et gendarmes, défendant chacun une piste différente, qui a gravement nui à l’avancée du dossier", affirmaient en mars 2021 les avocats de la famille, Maître Barbolosi et Maître Luca.
Enquêtes incidentes
La partie civile peut encore solliciter des actes complémentaires, puis "le parquet devrait acter l’échec de la justice", selon nos confrères. Contactée par Le Monde, la défense de la famille Leccia s’est refusée à tout commentaire.
"Si la justice a échoué sur le volet criminel, elle affirme cependant qu’elle a pu en tirer sept enquêtes incidentes, toutes financières", complète l’article, qui fait notamment référence à la condamnation de l’ancien sénateur de Haute-Corse Joseph Castelli à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, pour "corruption passive", et de l’entrepreneur Patrick Brandizi à une peine de deux ans de prison dont six mois avec sursis.
Dix ans d'investigations
La notification de la fin des investigations pourrait venir clore un dossier vieux de dix ans.
Pour rappel, le dimanche 23 mars 2014, Jean Leccia, directeur général des services du Conseil général de la Haute-Corse, 53 ans, était assassiné à bord de son véhicule sur la RN 198, alors qu’il rentrait de son village de San-Gavinu-di-Fiumorbu pour se rendre à Bastia.
Un meurtre commis dans l’exercice de ses fonctions, qui avait choqué l’opinion publique. Il s’agissait alors du premier assassinat d’un haut fonctionnaire depuis celui du préfet Claude Erignac, en 1998.