Le 23 mars 2014, Jean Leccia, Directeur général des services du conseil général de la Haute-Corse et directeur de cabinet de Paul Giacobbi était assassiné. Dix ans après les faits, l'instruction de ce dossier touche à sa fin sans que personne n'ait été mis en examen. Comme d'autres affaires, la manifestation de la vérité a fait les frais d'une guerre entre plusieurs services d'enquête.
Deux jours après le meurtre de Jean Leccia, une marche blanche réunissait plus de 2 000 personnes à Bastia. Toutes liées par la tristesse et l'indignation.
Comme d'autres faits criminels, cet assassinat avait choqué toute la société insulaire. Dix ans après ce drame, la famille de Jean Leccia attend toujours la manifestation de la vérité.
Dix ans
Jean Leccia a été assassiné le 23 mars 2014 alors qu'il descendait de son village, San-Gavino-di-Fiumorbo. Il venait d'assister au premier tour des élections municipales.
Ce haut fonctionnaire était directeur de cabinet du président du Conseil général, Paul Giacobbi, et directeur général des services du département. Lorsqu'il disparaît, c'est l'institution qui semble visée à travers lui.
Pistes différentes
L'enquête est conduite sous l'égide de la Jirs, la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille. Une juridiction qui reste peu bavarde avec les parties civiles.
Tout au long de ces dix dernières années, la section de recherche de la gendarmerie et la police judiciaire ont suivi des pistes différentes.
La gendarmerie enquête sur le juteux marché du bitume. Mais finalement, aucun élément ne permettra de confirmer cette piste. De son côté, la police judiciaire s'intéresse au village de San-Gavino-di-Fiumorbo sur fond de querelles électorales et de subventions départementales non versées. C'est cette dernière piste que privilégie la famille de Jean Leccia.
Les investigations relancées ?
Mais le temps presse, la clôture de l'instruction est intervenue en octobre 2023, toujours sans aucune mise en examen.
Avec l'arrivée de Nicolas Bessone à la tête de la Jirs, les parties civiles espèrent que les investigations seront relancées.
Le point avec Solange Graziani et Vivien Chareyre :