C'est la plus lourde défaite de la saison pour les "Rouge et Noir". Ils n'ont pas réussi à marquer un seul point sur la pelouse du stade Chaban-Delmas de Bordeaux.
Bordeaux-Bègles, en quête d'une victoire en Top 14 depuis fin octobre, a fait les choses en très grand en s'offrant avec la manière le scalp du leader Toulon, laminé 41 à 0, bonus offensif en prime, samedi, en Gironde, lors de la 17e journée du Top 14 de rugby.Dans leur duel à distance avec Agen, les Girondins reprennent un point grâce à ce bonus offensif et sortent du même coupe de la zone de relégation dans cette journée qui aura souri aux sans-grade.
Malgré ce revers historique, le club de Boudjellal conserve la tête du championnat, en profitant des revers de Clermont et Toulouse, mais est en droit de se poser des questions sur la valeur de son banc.
Un match à vite oublier pour les toulonnais
Les bordelais,qui tournaient autour depuis des mois, ont attendu la venue du vieux rival toulonnais - souvenir de 1991 - pour sortir l'artillerielourde avec cinq essais inscrits et aucune miette laissée aux hommes de Bernard Laporte.
On connaissait la valeur de l'UBB, pas très chanceuse dans ses fins de matches, on se demandait ce qu'elle allait donner face à un RCT certes diminué, mais voulant imiter Clermont et Toulouse, vainqueurs en Gironde cette saison.
En cinq minutes, l'Union a assommé une équipe méconnaissable, fébrile, dont l'absence du trident Michalak-Mermoz-Bastaraud s'est cruellement fait sentir, en multipliant les séquences, son leitmotiv depuis son retour dans l'élite.
Tout d'abord via une touche sur les 22 mètres visiteurs, Adams s'échappait au coeur et trouvait Avei esseulé qui retournait Wulf et rampait dans
l'en-but (13-0, 33).
Un match référence pour les bordelais
Puis, sur une chandelle de Lopez, Talebula était plus prompt que Wulf -encore- et servait sur un plateau Madaule qui finissait entre les perches (38).Avec 20 points d'avance à la pause, les sourires étaient revenus mais le souvenir de Toulouse, mené de 19 points avant de l'emporter 34-32 cet automne, était encore un peu présent dans les têtes.
Pour éviter ce scénario, les Girondins d'Etcheto et Sonnes - Ibanez était retenu à Paris pour ses obligations de consultant télé sur le Tournoi des VI Nations - ont repris le 2e acte par le bon bout, marquant sur leur première initiative par leur capitaine Clarkin, servi en bout de ligne par une passe au pied de Lopez (48).
Les travées de Chaban-Delmas avaient du mal à y croire, et comme l'Union résistait en défense aux assauts varois, on sentait pointer au son des clameurs le match référence qui manquait à cette équipe.
Pas besoin d'attendre très longtemps, Lopez, en parfait maître à jouer, s'échappait le long de la touche et servait idéalement Munro pour le quatrième essai (64).
Toulon, sans imagination, ni révolte, balayé en conquête par des Bordelais efficaces au contre notamment, sombrait une dernière fois sur un essai en force de Poirot (76). Tout un symbole.