Arnaud Montebourg était en visite à Marseille hier pour inaugurer le train de l'innovation. En gare St Charles, des marins de la SNCM, des opposants au mariage pour tous et des salariés de Kem One,étaient là pour l'accueillir.
Sur l'avenir de Kem One
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a reçu mardi après-midi l'intersyndicale des salariés du groupe chimique Kem One, placé en redressement judiciaire, et a réaffirmé sa volonté de sauver la filière PVC en France, a-t-on appris auprès du syndicat FO. L'intersyndicale a été reçue à la préfecture par le ministre, qui a "réaffirmé tous les efforts du gouvernement pour sauver la filière" PVC, a expliqué le délégué FO Franck Zarbo. "Le ministre est bien conscient du problème Kem One et des implications que pourrait avoir la chute de l'activité du groupe", a-t-il poursuivi. "Nous allons faire tourner l'entreprise pendant six mois, le temps de trouver des solutions plus pérennes".L'avenir incertain de Kem One, l'ex-pôle vinylique du chimiste Arkema, placé en redressement judiciaire depuis mercredi pour une durée de six mois par le tribunal de commerce de Lyon, fait craindre "un effet dominos" dans la pétrochimie et l'industrie, notamment autour de l'Etang de Berre. Selon les syndicats, jusqu'à 25.000 emplois, directs ou induits, sont menacés par la disparition du fabricant de polychlorure de vinyle, ou PVC, qui sert de débouché à d'autres usines chimiques. "Le ministre nous a assuré que le problème de +cash+ (trésorerie, ndlr) nécessaire à la poursuite de l'activité immédiate serait résolu sous dix jours", a expliqué
le syndicaliste. Outre Gary Klesh, l'actuel propriétaire de la société, le ministère va demander la contribution d'Arkema, l'ancien propriétaire, et du groupe pétrolier Total. Arkema est en effet lui-même issu de la séparation de la branche chimique du groupe pétrolier en 2004.
Au sujet des 100 millions d'euros de trésorerie, versés par Arkema au moment de la cession de Kem One à Gary Klesh, le ministre "laisse la justice faire son travail" pour déterminer comment a été utilisé cet argent, selon le syndicaliste. Les syndicats soupçonnent le financier américain d'avoir détourné une partie de cette somme, fournie par Arkema, pendant que le groupe de chimie aidait encore Kem One à s'approvisionner en éthylène.
Arnaud Montebourg en gare Saint Charles à Marseille