Le parquet d'Avignon a fait appel de la relaxe prononcée mercredi à l'encontre de la mère et l'oncle du petit Jihad. Ils étaient poursuivis pour apologie de crime.
Le garçonnet de trois ans s'était rendu à l'école maternelle de Sorgues (Vaucluse) le 25 septembre dernier, vêtu d'un tee-shirt, offert par son oncle, portant les inscriptions :"Je suis une bombe" sur la poitrine et "Jihad, né le 11 septembre" au dos.
Le tribunal correctionnel a relaxé mercredi sa mère et son oncle, contre lesquels le ministère public avait requis, à l'audience du 6 mars, une condamnation en laissant la peine à l'appréciation du tribunal.
Les prévenus encouraient cinq ans de prison et une amende de 45.000 euros. Le tribunal s'était appuyé sur l'article 24 de la loi du 29 juillet 1881, qui prévoit que l'apologie de crime doit être non équivoque, pour prononcer la relaxe de Bouchra Bagour, 35 ans, secrétaire, et de son frère, Zeyad, 29 ans, employé dans un restaurant.