PIP : les prévenus à la barre au troisième jour du procès

Ils sont cinq ex-cadres de PIP dans le boxe des accusés. Jean-Claude Mas, (le fondateur) Claude Couty, (ancien DG), Hannelore Font (directrice qualité), Loïc Gossard (directeur technique) et Thierry Brunon (directeur des produits)

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Tous les cinq sont jugés pour tromperie aggravée et escroquerie. ils encourent cinq ans de prison.

"Je prétends que je n'ai pas fait prendre de risques", a déclaré à la barre le fondateur de la société PIP.
"Le gel PIP n'était pas homologué mais il était homologable", a rajouté Jean-Claude Mas. "J'affirme qu'il était supérieur au Nusil". Le nusil était le nom du gel conforme.

L'enquête a montré que l'usage du gel non conforme a permis à PIP un gain annuel d'environ un million d'euros. Interrogé par Jean-François Giorgetti, journaliste à France3 Provence Alpes, chargé de la couverture du procès, qui lui demande s'il compte présenter ses excuses, le fondateur de PIP répond :"cela viendra le moment venu".

Interrogé après lui, son ancien bras droit, Claude Couty,  a admis qu'il avait permis la vente de lots non homologués. "Mais a-t-il dit : " je n'ai jamais eu conscience du danger". A propos de Jean-Claude Mas, il a souligné que ce dernier pensait avoir la science infuse.

La directrice de la qualité, Hannelore Font, a présenté ses excuses en sanglots "je suis désolée" a t-elle dit "je n'ai pas été à la hauteur  "je m'excuse auprès des patients qui eu à souffrir ça" avant de s'effondrer en larmes.  Au préalable,la frêle jeune femme rousse entrée en 1999 chez PIP A assuré que dès 2004 elle pensait que les choses pouvaient changer.  Mais ce n'est qu' en 2009 qu'elle bloquera la sortie de certains lots. 

Soulagement chez les plaignantes encore présentes au procès.

Après deux jours de déception et de débats sur la procédure, les victimes se disaient un peu apaisées de voir enfin aborder le fond du dossier.
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Plus de 5.250 femmes, françaises pour l'essentiel, ont porté plainte dans cette affaire alors qu'on estime au moins à 30.000 le nombre de porteuses de ces prothèses en France et encore plus à l'étranger.

Reportage et compte rendu d'audience avec Jean-François Giorgetti et Francis di Cesare.


Le procès, délocalisé au Parc Chanot à Marseille pour pouvoir accueillir toutes est prévu pour durer jusqu'au 17 mai. Lundi ce sera au tour des témoins
du parquet d'intervenir, mardi ceux des prévenus, puis les rapports d'expertise.

 

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