L'ouvreur de Toulon, Jonny Wilkinson, assure que la demi-finale de Coupe d'Europe remportée dimanche face aux Saracens (24-12) à Twickenham sera "un souvenir qu'il gardera pendant longtemps".
L'interview de Jonny Wilkinson
Vous allez disputer votre première finale de Coupe d'Europe. Quel sentiment cela vous procure-t-il ?"Je les ai regardées durant ma carrière, j'ai vu les grands les disputer: les Leicester, Wasps, Leinster, Munster, Northampton... Je me suis toujours demandé ce que ça faisait de les jouer. C'est un sacré moment ! J'essaie de le savourer au maximum."
Vous revenez à Twickenham et vous êtes décisif à nouveau...
"C'est spécial d'être ici avec Toulon, avec une équipe comme ça, avec le respect qu'ils ont, leur énergie, leur envie de gagner... C'est un vrai privilège de revenir ici, d'être capitaine. Mener l'équipe à Twickenham, c'est un super plaisir. Mais je commence à détester toutes les choses positives qu'on dit sur moi parce que ce sont mes partenaires qui font les plaquages, qui font le travail dans les rucks, dans les touches... J'adore cette équipe et être ici à Twickenham avec eux, c'était un grand moment."
Et vous avez été élu homme du match, vous avez inscrit 24 points, un record pour une demi-finale. Que ressentez-vous ?
"J'espérais que l'on allait gagner bien sûr, que ça allait être une bonne journée pour tout le monde. Je voulais qu'on ait l'occasion de jouer la finale. Mon rôle dans l'équipe, ce n'est pas important. J'essaie de faire ce qu'il faut pour aider l'équipe à gagner. Revenir ici et gagner avec l'équipe, c'est un souvenir que je vais garder pendant longtemps. J'avais la pression avant le match parce que je voulais faire un bon match. Faire une demi-finale à Twickenham, c'est quelque chose d'important. Je voulais partir d'ici en ayant marqué d'une façon positive. Je sais que gagner une réputation dans le sport, ça prend du temps. Mais la perdre, ça prend un match... Je voulais qu'on gagne d'une façon positive. Heureusement, ça a été le cas."
Avez-vous été ému de revenir à Twickenham ?
"Je n'étais plus venu depuis un moment. Je suis revenu ce matin (dimanche) pour taper quelques ballons c'était génial d'avoir le stade pour moi. Je suis désolé de le dire mais j'ai apprécié autant le stade vide que plein. C'est comme un rêve d'enfant: on a pour soi ce qui est peut-être le plus beau stade du monde, un ballon et on fait ce qu'on veut. Cette pelouse, l'ambiance, ce que ça représente pour moi... Ca a été vraiment particulier. J'espère que mes partenaires ont ressenti la même chose. Ca restera l'endroit le plus impressionnant de ma carrière."
Propos recueillis en conférence de presse.
L'interview de Bernard Laporte, manager de Toulon
"C'est un sentiment de bonheur. On s'attendait à ce genre de match difficile face à une bonne équipe des Saracens. Il faut être à 100 ou 120 %. Ca se joue à pas grand-chose. Quand Danie (Rossouw) a pris le carton jaune, j'étais un peu inquiet. Il ne fallait pas qu'ils (les Saracens) prennent le score. On a bien résisté, on a gardé le score. On a été bon dans l'impact, le plaquage et ça nous a permis de gratter des ballonsou de ralentir le jeu. Ce club est sur une bonne dynamique. Cette saison est réussie mais pas aboutie. On a l'ambition d'aller plus loin."