Le rapporteur public a délivré à Lyon des recommandations en faveur des deux éléphantes présumées tuberculeuses, qui devraient être prochainement accueillies dans une propriété des Grimaldi, jugeant que la mesure d'abattage prise par le préfet du Rhône était "disproportionnée".
Le tribunal rendra son délibéré "sous quinzaine" quant à la demande d'annulation de l'arrêté du préfet du Rhône de décembre 2012 demandant l'euthanasie des éléphants appartenant au cirque Pinder.Lors d'une audience publique devant le tribunal administratif de Lyon, le rapporteur public a estimé que "l'attitude conservatrice est la plus logique, celle de retirer les animaux du public".
Il a estimé que "le préfet n'a pas recherché d'informations supplémentaires sur l'état de santé des éléphants avant de prendre des mesures d'abattage", et a donc demandé l'annulation des articles 3 et 4 de l'arrêté préfectoral du 11 décembre 2012 prévoyant l'abattage et ses suites.
Jugeant que "le préfet a eu raison de prendre des mesures de précaution" face au risque sanitaire que représente l'infection tuberculeuse, le rapporteur a cependant jugé que les articles 1 et 2 de l'arrêté, relatifs à l'isolement et aux mesures d'hygiène des éléphants, "n'étaient pas critiquables".
Le rapporteur public a rappelé que les tests pratiqués sur les deux pachydermes ont fait l'objet de lectures très différentes, car aucun ne confirme avec certitude l'infection des animaux à la tuberculose.
L'avocat de la Ville de Lyon, Me Frédéric Thiriez, a expliqué à la presse à la fin de l'audience que "des tractations sont en cours" entre le propriétaire des éléphants (Pinder), le préfet, la Ville et la princesse Stéphanie de Monaco pour le déplacement des éléphants dans les Alpes Maritimes.
Stéphanie de Monaco avait proposé au préfet du Rhône d'accueillir Baby et Népal dans la propriété des Grimaldi à Roc Agel (Alpes-Maritimes), une proposition acceptée par le préfet Jean-François Carenco début avril. "Je pense que d'ici deux mois les choses seront faites", a précisé l'avocat.