Le ministre de l'Intérieur a réagi ce matin au réglement de comptes qui s'est déroulé hier soir dans le 15e arrondissement de Marseille.
"Ce sont des réseaux criminels très jeunes, avec des règlements de comptes qui concernent des individus très jeunes, et des assassinats qui ont souvent eu lieu souvent à la sortie de prison. Cela veut dire qu'il y a des réseaux qui se renouvellent très vite pour l'appropriation du marché de la drogue".
"L'action de l'Etat est très déterminée, avec déjà de nombreux résultats en terme de saisies de drogues, de cannabis ou de cocaïne, d'armes, d'arrestations et d'interpellations, avec des effectifs aujourd'hui en grand nombre pour reconquérir les territoires et pour apporter la tranquillité aux marseillais, car c'est à eux que je pense, encore une fois. Il y a sans aucun doute, un sentiment d'impuissance et de fatalisme face à ces assassinats". "Mais ces assassinats ne doivent pas cacher le travail de fond
que nous menons pour reconquérir les territoires, pour apporter la sécurité aux Marseillais et pour en finir avec ce climat insupportable. Et je veux leur dire que nous allons continuer ce travail, il ne peut pas y avoir de découragement face à cette violence", a insisté le ministre de l'Intérieur.
Le ministre de l'Intérieur a exclu vendredi toute forme de découragement face à la violence à Marseille après la mort d'un mineur, expliquant avoir "besoin de temps" pour éradiquer les réseaux de trafic de drogue. "Le travail engagé depuis plusieurs mois sur Marseille doit se poursuivre avec encore plus de détermination contre ces bandes, ces gangs, ce néo-banditisme des cités, ces individus qui n'hésitent pas à tuer, à assassiner", a-t-il poursuivi. "Nous faisons face à Marseille à une situation exceptionnelle et l'Etat y a répondu de manière exceptionnelle. L'Etat est présent et nous avons besoin de temps", a plaidé M. Valls. Le locataire de la place Beauvau a expliqué qu'il fallait "du temps pour en finir avec ces trafics, avec ces réseaux qui pourrissent la vie des citoyens mais qui se sont accaparés l'économie de ces cités".