L'épouse d'un des otages français du Sahel réclame des résultats

Françoise Larribe, a réclamé "des résultats" aux autorités qui tentent d'obtenir leur libération, alors qu'ils sont retenus depuis 970 jours, lundi lors d'une conférence de presse à Marseille.

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"1.000 jours de détention, ça suffit"

"On approche des 1.000 jours de détention maintenant, ça suffit", a déclaré Mme Larribe, qui fut elle-même retenue du 16 septembre 2010 au 24 février 2011, avant d'être libérée avec deux autres otages. "On a observé un silence remarquable depuis deux ans mais cela n'a pas marché, alors on s'est dit qu'on allait passer de l'ombre à la lumière (...) On veut des résultats maintenant, ça suffit", a-t-elle insisté. "Nous n'avons rien de concret, aucune confirmation, il n'y a pas de preuve tangible (...) Et on se demande tous les jours sous quel soleil ils vivent", a poursuivi Mme Larribe, sa fille Maud à ses côtés ajoutant: "on peut craindre maintenant qu'ils meurent d'abandon". D'où la volonté de leur comité de soutien d'alerter davantage l'opinion publique sur le sort des otages, à travers une campagne de signatures sur internet www.otagesniger.fr et un appel au rassemblement devant la mairie de Marseille le 25 mai.


"L'intervention de la France au Mali a complexifié la donne"

Mme Larribe vit actuellement dans le Gard et sa fille Maud étudie à Marseille, tandis qu'un autre otage, Marc Féret, est originaire de Velaux dans les Bouches-du-Rhône. Interrogée sur la libération en avril de deux otages en Afghanistan et d'une famille enlevée au Cameroun, l'épouse de Daniel Larribe a répondu que "cela donne un regain d'espoir, on se dit que ça va être notre tour", mais que les conditions étaient différentes.Dans le cas des quatre retenus au Sahel, "on peut imaginer que l'intervention de la France au Mali a complexifié la donne", a-t-elle dit, ajoutant qu'elle "espère désormais que les choses vont être telles que l'on va renouer des contacts". "Il n'est pas pensable actuellement qu'on aille les chercher par la force, car on a vu, en d'autres temps et d'autres lieux, ce que ça a donné, et on veut qu'ils nous les ramènent vivants", a-t-elle conclu.

Son époux Daniel Larribe est toujours détenu avec Thierry Dol, Pierre Legrand et Marc Féret, par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le président nigérien Mahamadou Issoufou a affirmé samedi sur France 24 que les otages sont toujours vivants, en reconnaissant ignorer leur lieu de détention. 




Les repères en dates

- 16 septembre 2010 - enlévement de Marc Féret, Pierre Legrand, Thierry Dol et Daniel Larribe par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Niger, à Arlit, un site d'extraction d'uranium.
- 24 février 2011 - Françoise Larribe ainsi que trois autres otages ont été relâchés par leurs ravisseurs. Son mari, Daniel, cadre chez Areva et originaire du Lot, est toujours détenu par Al-Qaïda au maghreb islamique, avec Pierre Legrand, Thierry Dol et Marc Ferret.

Les autres otages eu Niger et au mali

Serge Lazarevic et Philippe Verdon
- 24 novembre 2011, Serge Lazarevic et Philippe Verdon, en voyages d'affaires selon leurs proches, sont enlevés dans leur hôtel à Hombori (nord-est du Mali). Aqmi revendique leur enlèvement et publie leurs photos le 9 décembre. Le 10 août 2012, Philippe Verdon parle de ses "conditions de vie difficiles" dans une video diffusée par le site mauritanien Sahara Medias. - 19 mars 2013, Aqmi annonce que Philippe Verdon a été exécuté. Le quai d'Orsay ne confirme pas.
- 28 mars 2013 François Hollande déclare que "des éléments conduisent à penser" que Philippe Verdon "pourrait être mort".

Gilberto Rodriguez Leal
- 20 novembre 2012, un Français de 61 ans, Gilberto Rodriguez Leal, est enlevé par au moins six hommes armés dans l'ouest du Mali, près de Kayes, ville proche des frontières avec le Sénégal et la Mauritanie. Il circulait dans un camping-car venant de Mauritanie. Le 22, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) revendique l'enlèvement.
- 26 janvier 2013, le Mujao annonce à l'AFP être prêt à négocier la libération de son otage. Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault dit qu'il refuse "les logiques de chantage".

Francis Collomp
- 19 décembre 2012: Francis Collomp, 63 ans, est enlevé par une trentaine d'hommes armés qui attaquent la résidence de la société pour laquelle il travaille, dans l'Etat de Katsina (nord du Nigeria), frontalier du Niger, tuant deux gardes du corps et un voisin. Ansaru, un groupe islamiste qui serait lié au groupe islamiste nigérian Boko Haram, revendique l'enlèvement, invoquant notamment le rôle de la France dans la préparation de l'intervention au Mali. Le 25 février 2013, l'épouse de l'otage Anne-Marie Collomp visionne une vidéo enregistrée par les ravisseurs de son mari peu après le rapt, dans laquelle il s'adresse au président français. Le 12 mars, elle déclare avoir appris du Quai d'Orsay que son mari "était toujours en vie".

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