Des experts ont modélisé les dernières minutes qui ont précédé le crash de l'airbus de la Yemania en 2009.
15 minutes d'images permettent de voir les commandes du cockpit et d'entendre les conversations entre les pilotes et la tour de contrôle.
Cette modélisation réalisée par des experts, a été faite d'après les données des boites noires repêchées en mer 2 mois après l'accident.
Le crash avait fait 152 morts le 29 juin 2009, au large des Comores.
Mardi dernier la publication du rapport d'enquête technique a établi que "l'accident est dû à une action inadaptée de l'équipage" au cours d'"une manoeuvre non-stabilisée".
Le rapport d'expertise judiciaire du 21 juin avait abouti aux mêmes conclusions.
Le reportage exclusif de Jean-François Giorgetti et Dominique Poupardin.
Des familles des victimes du crash de l'avion ont manifesté hier devant le ministère des transports à Paris pour réclamer "justice" et "protection" de l'Etat Français.
"Les deux rapports ne nous ont rien apporté. Ils sont insuffisants en l'état. Pour qu'ils servent à quelque chose, il faut qu'on aille plus loin dans la recherche de la vérité et de la justice", a déclaré Saïd Assoumani, président de l'association des familles de victimes de la catastrophé aérienne (AFVCA).
Il refuse de faire porter la responsabilité de l'accident sur les pilotes morts il y a quatre ans.
Il s'est exprimé à l'issue d'une audience, la deuxième en une semaine, au ministère des Transports.
"Le ministre se barricade derrière les règles internationales" mais "on est des citoyens français et donc "on voudrait que notre Etat nous protège, garantisse nos droits".
Les manifestants, se sont rassemblés en silence derrière deux grandes banderoles proclamant: "Pour notre dignité, nous voulons la vérité" et "La Yemenia m'a tué, les Comores m'ont trahi, l'Etat français m'a sacrifié".
Bahia Bakary, la seule survivante des 153 passagers embarqués à Paris, à Marseille et à Sanaa, a dénoncé dans un message lu par son père, "la mauvaise foi, le cynisme et l'irresponsabilité de la compagnie Yemenia, incapable d'assumer les conséquences de son acte criminel" ainsi que son "mépris du caractère sacré de la vie humaine".