Le ministre délégué à la Ville, François Lamy, a qualifié de "propos imbéciles et dangereux" les déclarations du député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, sur les gens du voyage et l'islam. Manuel Valls, ministre de l'intérieur a "demandé aux incendiaires du débat public de revenir à la raison".
Le ministre délégué à la Ville, François Lamy, a qualifié lundi de "propos imbéciles et dangereux" les déclarations du député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, sur les gens du voyage et l'islam.
Interrogé dimanche sur la récente occupation illégale de terrains par des gens du voyage dans sa ville, Christian Estrosi a dénoncé des comportements de "délinquants" et proposé de fournir à tous les maires de France son "mode d'emploi" pour les combattre. Il a cité comme moyens répressifs à sa disposition, l'installation de caméras pour surveiller leurs déplacements, la collecte des numéros d'immatriculation, la possibilité de faire saisir leurs véhicules via une procédure de référé devant
le tribunal.
L'ancien ministre UMP a également déclaré qu'islam et démocratie n'étaient "absolument pas" compatibles, contrairement à ce qu'a déclaré le président François Hollande lors de son voyage officiel en Tunisie.
Christian Estrosi a tenu des "propos imbéciles et dangereux", a réagi le ministre délégué à la ville, François Lamy, sur France Inter.
"Plus grave et dangereux, il critique le président de la République qui affirme que l'islam est totalement compatible avec la démocratie", a poursuivi M. Lamy. "Il s'attaque à des millions de croyants de la deuxième religion de France qui n'aspirent qu'à une chose : vivre leur religion dans le cadre des valeurs de a République. Et ça c'est grave!", a-t-il ajouté."Il oppose les gens du voyage aux Français (...) Il oublie que les gens du voyage sont en très grande majorité des Français (...) Il jette le discrédit sur l'ensemble d'une communauté", a-t-il critiqué.
Réaction de Geoffroy Didier, un des responsables de la Droite forte, invité ce matin sur France Inter: (à partir de 6'20)
"Je ne suis pas là pour condamner un membre de ma famille politique. En revanche, je n'aurais pas choisi les mêmes termes"
La réaction de Manuel Valls, ministre de l'intérieur:
"Je dis aux incendiaires du débat public de revenir à la raison:"