Les médecins sont plus optimistes que la veille. L'état de santé de Jérémie, poignardé hier soir à la gorge en plein centre-ville, "reste grave mais stationnaire". La famille politique réagit pour demander plus de sécurité à Marseille.
Jérémie, le jeune étudiant de l'école de management d'Euromed, avait causé beaucoup d'inquiétude aux médecins de l'hôpital nord qui l'ont accueilli en urgence hier soir après son agression.
Vendredi soir, après avoir passé la soirée chez des proches dans le centre-ville, le jeune homme avait décidé d'aller chercher une amie à la gare. C'est sur le chemin, au boulevard d'Athènes, qu'il avait été agressé à l'arme blanche. Son téléphone n'avait pas été retrouvé à ses côtés.
"Toutes les hypothèses sont ouvertes, le vol étant l'une des pistes sérieuses", a affirmé Jean-Jacques Fagni, le procureur-adjoint du parquet de Marseille. "L'enquête n'en est qu'aux prémisses", peu d'éléments étant disponibles sur le déroulement précis des fais.
Les caméras de vidéo-surveillance, présentes à cet endroit, n'ont pas enregistré la rixe, mais la fuite de l'agresseur présumé du jeune étudiant est visible. "On en est au début de l'exploitation des images sur les lieux mais aussi en périphérie de la zone de l'agression", a confirmé M. Fagni à l'AFP
Réactions de la famille politique
Le maire (UMP) de Marseille Jean-Claude Gaudin, a réagi dans un communiqué : "cet acte de violence (...) démontre la nécessité absolue pour l'Etat d'augmenter les effectifs et la présence policière dans les rues de la deuxième ville de France. Le centre-ville, comme les quartiers placés en Zone de Sécurité Prioritaire, doit faire l'objet de toutes les attentions de la police nationale, notamment en cette période estivale".
Pour Eugène Caselli, président socialiste de Marseille Provence Métropole (MPM), "cet événement tragique est une preuve supplémentaire que la délinquance meurtrière n'a pas de limite géographique à Marseille".
"Marseille vit une situation exceptionnelle en matière de sécurité. La solution à ce problème ne peut être trouvée que dans la mise en place de mesures exceptionnelles", a-t-il affirmé dans un communiqué.
Un autre candidat aux primaires socialistes à Marseille, le député-maire (PS) du secteur, Patrick Mennucci, qui s'est rendu sur place en début d'après-midi, a quant à lui déploré la "polémique policière lancé par la droite".
"Où sont les équipes de prévention qui dépendent de la municipalité", a-t-il interrogé, ajoutant: "la sécurité, ce n'est pas que des policiers supplémentaires - je vous rappelle que le commissariat central n'est qu'à 50 mètres -, c'est également le rétablissement d'une autorité générale et plus de développement pour la ville".
La conseillère régionale (UDI) et adjointe au maire de Marseille Arlette Fructus a quant à elle de nouveau demandé la mise en zone de sécurité prioritaire
(ZSP) l'ensemble de la ville, comme le maire UMP Jean-Claude Gaudin il y a un an et M. Caselli plus récemment.
L'enquête a été confiée par le parquet à la brigade criminelle de la Sûreté départementale des Bouches-du-Rhône.