C'est la promesse de Manuel Valls annoncée lors de la table ronde ce matin à la préfecture, concernant un futur pacte national sur la sécurité à Marseille.
Ces "renforts de police seront accordés d'ici la fin de l'année à Marseille", a précisé le préfet de police des Bouches-du-Rhône Jean-Paul Bonnetain, à l'issue de la réunion entre élus et représentants de l'Etat sur la situation de la deuxième ville de France.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a confirmé que d'ici la fin de l'année des renforts supplémentaires seront accordés, sans préciser l'importance de ces renforts. Ils se déploieront notamment "en fonction des sorties d'écoles de policiers".
La table ronde sur la sécurité s'est tenue pendant environ deux heures en préfecture en présence de 16 élus de la ville et de la région, des représentants de la justice et de l'administration.
Evoquant "une longue réunion, très constructive", le préfet de région Michel Cadot a indiqué que les collectivités s'étaient toutes engagées à prendre des mesures dans les domaines éducatif, scolaire, social, et a promis la finalisation rapide d'un "pacte de sécurité et de cohésion sociale".
"Nous sommes tombés d'accord sur une démarche de courte durée. L'objectif est de finaliser un pacte de sécurité et cohésion sociale dans les trois mois, avec un comité de liaison permanent", a-t-il dit, insistant sur le fait que "tous les élus ont fait bloc pour construire ensemble cette importante politique".
"Nous allons chaque fois qu'on le peut avancer ensemble sur des dispositifs, les emplois jeunes... tout ce qui pousse les jeunes vers autre chose, mettons en avant
les jeunes de Marseille!", a dit Marie-Arlette Carlotti,
ministre et conseillère générale (PS).
Le maire (UMP) Jean-Claude Gaudin, "d'accord pour une action commune", a redit que la sécurité relevait de l'Etat. "Mais nous contribuons à apporter notre pierre
à l'édifice", a-t-il ajouté, rappelant que 100 policiers municipaux supplémentaires sont attendus d'ici un an (ils seront 435 au total). "Si l'Etat fait des efforts, alors la ville fera aussi des efforts".
"C'est la drogue qui gangrène Marseille, il faut déclarer la guerre à la drogue", a-t-il encore déclaré, ajoutant cependant que c'est la délinquance du quotidien qui préoccupe plutôt ses administrés: "cela est davantage ressenti par les Marseillais que les réglements de comptes entre voyous".
Président (PS) de la Région Paca, Michel Vauzelle, a pour sa part demandé "l'aide de l'Etat, la police et la justice" pour que "l'argent public ne parte pas vers des personnalités qui sont des patrons de la mafia et de petits éléments de la mafia", les collectivités n'ayant pas forcément les moyens de contrôle.
Le préfet a annoncé la tenue d'une nouvelle réunion dans un mois.