Audience au tribunal des prud'hommes de Toulon : une quarantaine d'ex salariés de PIP assignent leur ancien employeur pour licenciement abusif. Ils espèrent des dommages et intérêts à la hauteur de leurs préjudices.
Après 3 renvois, enfin une audience sur le fond. 42 ex-salariés veulent démontrer que leur licenciement économique est sans cause réelle et sérieuse. Personne n'a voulu témoigner devant la caméra; motif : l'étiquette d'ancien PIP joue encore des tours au quotidien.
La société fabriquait à La Seyne-sur-Mer des prothèses mammaires avec un gel non homologué, à l'origine d'un scandale international. Poly Implant Prothèse a été mis en liquidation judiciaire il y a 3 ans et a dû licencier.
Sur les 42 salariés, 8 seulement ont retrouvé un emploi. Le principe même est remis en cause, car les fautes de gestion ont causé cette situation.
La défense conteste des faits de mauvaise gestion et se base sur le rapport d'expertise de l'administrateur judiciaire.
Le tribunal rendra son jugement le 29 novembre. Dans 15 jours, une autre audience devant le conseil des Prud'hommes est prévue pour 3 anciens cadres de la société… pour le même motif.
3 autres procédures sont en cours concernant PIP et ses anciens dirigeants : le volet pour tromperie aggravée a été un procès hors normes à Marseille en mai dernier.