"On ne peut pas rire de tout et on ne plaisante pas avec la mort", c'est par ses mots que José Anigo justifie la plainte qu'il va déposer à l'encontre de la chaîne Canal Plus. Le directeur sportif de l'OM n'a pas apprécié un sketch des Guignols sur la mort de son fils.
Le directeur sportif de l'OM José Anigo va porter plainte contre Canal+, annonce-t-il vendredi dans L'Equipe, une semaine après l'assassinat de son fils Adrien à Marseille.
"Mercredi, je suis allé porter plainte contre X pour assassinat devant le procureur de la République de Marseille. Je vais aussi déposer plainte
contre Canal+ et les Guignols. On ne peut pas rire de tout et on ne plaisante pas avec la mort", déclare-t-il dans un entretien au quotidien sportif.
Interrogé sur un éventuel lien entre l'OM et le décès de son fils, José Anigo, qui a fait l'essentiel de sa carrière au sein du club marseillais, dit sa colère face à "tous ces amalgames pourris".
Je veux que ça s'arrête, ça me rend fou. J'en ai vraiment assez. Mon fils aimait le foot, il venait voir les matches mais il était à des kilomètres et des kilomètres de l'OM. Ses soucis, je ne les ai jamais niés et j'ai fait le maximum pour le tirer de la rue, qui l'avait aspiré. (...) Avec mon fils, j'ai dû manquer une étape. Je m'en veux"
confie José Anigo.
Le directeur sportif évoque aussi sa réputation sulfureuse, alors qu'on le dit proche de certains membres du milieu marseillais, des soupçons alimentés par des écoutes téléphoniques publiées au début de l'année par plusieurs médias.
Tous ceux qui m'ont sali à tort vont devoir assumer. Après, je sais bien ce que les gens s'imaginent. Ma morphologie et les traits de mon visage donnent de moi une mauvaise image. Mais je ne suis pas celui que l'on décrit trop souvent et je voudrais être perçu comme je suis. Je ne suis ni un délinquant, ni un voyou, ni un voleur"
dit-il.
Adrien Anigo, 30 ans, a été tué par balles le 5 septembre dans les quartiers Nord dans un règlement de comptes. Ecroué en mars 2007 pour sa participation présumée à plusieurs braquages de bijouteries, il avait été remis en liberté début 2010 à la faveur d'une erreur de procédure et devait être renvoyé prochainement aux assises.