Le procureur n'a formulé aucune réquisition mardi devant le tribunal correctionnel de Tarascon à l'encontre de l'institutrice du petit Khoren, retrouvé pendu accidentellement alors qu'il avait été exclu de sa classe.
"Je laisse à l'appréciation du tribunal de déterminer si la prévention doit être retenue contre Mme Lelong", a estimé le représentant du ministère public, Vincent Mick, affirmant qu'il n'y avait selon lui pas "de violation d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité", mais "une faute simple" ne relevant pas de la justice.
L'affaire a été mise en délibéré au 29 octobre
"Il y a eu manquement à un devoir de surveillance, mais c'est une faute simple", a ainsi expliqué le magistrat, affirmant qu'il n'avait pas trouvé de texte pour asseoir des poursuites pénales pour mise en danger de la vie d'autrui. Dans ses réquisitions, M. Mick a cependant déploré "le manque d'humanité" de l'institution et de l'enseignante qui avait été réintégrée un mois après le drame. "Les parents de Khoren ne peuvent pas comprendre que tout reste comme avant", a-t-il dit."Je ne pense pas que je sois responsable de la mort de Khoren", a déclaré en début d'audience l'enseignante d'une voix à peine audible et tout de noir vêtue. Un peu plus tard, face à une question du procureur qui lui demande si elle se sent "moralement responsable", elle a répondu "oui", avant de se tourner vers les parents et de leur dire qu'elle était "désolée". Le procès de ce professeur des écoles de 42 ans, jugée pour "manquement à une obligation particulière de prudence (mise en danger de la vie d'autrui)" et "homicide involontaire", s'est terminé mardi après-midi avec les plaidoiries de la défense.