Après l'attaque ce lundi d'un buraliste dans les quartiers Est de Marseille, le syndicat des débitants de tabacs réclame une aide pour s'équiper d'ADN chimique, un système qui a déjà fait baisser de 90 % les attaques de commerces dans certains quartiers de Grande Bretagne.
L'attaque de lundi matin se rajoute à une quinzaine d'autres perpétrées entre juillet et août contre des buralistes. La profession réclame aujourd'hui une aide afin de s'équiper d'ADN chimique.
"Il faut que l'on puisse avoir une aide pour s'équiper d'ADN chimique, un système qui a fait baisser de 90% les attaques de commerces dans certains quartiers de Grande-Bretagne", a indiqué à l'AFP le président du syndicat des buralistes des Bouches-du-Rhône, Vincent Umile.
Ce système, testé outre-Manche, diffuse dans le commerce en cas d'agression une vapeur contenant une trace d'ADN unique, une signature propre à chaque établissement et qui reste pendant 6 mois sur les personnes même après s'être lavé, ce qui permettrait de confondre les auteurs de braquage plus facilement.
"Il était prévisible qu'un cas comme cela se produise dans les Bouche-du-Rhône", a souligné M. Umile, précisant qu'"entre juillet et août quinze buralistes (avaient) été braqués.
"Entre janvier et juin, il y a eu 341 attaques de buralistes en France, dont 43 rien qu'à Marseille"
Dans un communiqué, le président de la Confédération des buralistes, Pascal Montredon, "demande un rendez-vous de toute urgence à Manuel Valls, ministre de l'Intérieur" pour mettre en place des "solutions concrètes, face à la hausse permanente de l'insécurité (...) comme la possibilité d'installer de la vidéoprotection à l'extérieur" des points de vente.
"Deux braquages par jour se déroulent dans le réseau des buralistes actuellement", déplore M. Montredon, ajoutant qu'"entre janvier et juin" , il y avait eu "341 attaques" de buralistes en France dont "43 rien qu'à Marseille".