L'ASMonaco, toujours invaincue, bat Saint-Etienne aux forceps (2-1)

L'AS Monaco, longtemps chahutée par l'AS Saint-Etienne, a arraché une précieuse victoire 2-1, au Stade Louis-II, lors de la 9ème journée de Ligue 1, et possède désormais 3 points d'avance sur le Paris SG, qui se déplace aujourd'hui à Marseille.

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Leader invaincu avec 21 points, l'ASMonaco, grâce à cette victoire acquise aux forceps et après une prise de risque de son entraîneur Claudio Ranieri qui termine avec quatre joueurs offensifs, a mis la pression sur son rival parisien.
"C'est toujours bien de jouer avant", explique le défenseur Eric Abidal. "Il est toujours mieux d'être en position de chassé que de chasseur".
Malgré un 4ème match sans victoire (un nul, trois défaites), l'ASSaint-Etienne a, elle, paradoxalement démontré que si l'investissement était à la hauteur de son potentiel, elle pouvait prétendre aux plus hautes places. "Je savais qu'on allait me dire qu'on pouvait gagner le match, qu'on a la balle de 2-1", balaie l'entraîneur Christophe Galtier. "Mais on a perdu ! On a un parcours de relégable. Je veux que les joueurs l'entendent. Ils vont l'entendre".
La trêve internationale va permettre certaines mises au point dans le Forez. "Si on continue comme ça, on va être en gros, gros danger, analyse Galtier. Il y a une absence de certains joueurs cadres dans les matches. Il faut vite rectifier le tir, être plus fort mentalement. Cela passera par des discussions, des échanges et des constats secs. Et on changera les hommes s'il le faut".
A Monaco, le climat est plus serein. Comme prévu, Claudio Ranieri avait décidé de revenir à un 4-2-3-1 plus classique, après le forfait de Rivière (cuisse) et s'être aperçu des limites de son 4-4-2 à Reims (1-1). Il a également effectué le choix fort de titulariser James Rodriguez, qu'il avait égratigné "par tactique", dit-il, dans la semaine. "S'il le dit cela, c'est qu'il sait, répond l'international colombien. Je respecte cela. Cela me sert à m'améliorer." 

"Je redeviens le James de Porto".

D'une subtile passe de l'extérieur, il offrait à Ferreira Carrasco, le 1er but de la rencontre (1-0, 15ème). "Petit à petit, je reviens à mon niveau. Et petit à petit, je redeviens le James de Porto. J'ai fait un bon match, couru, tenté d'aider l'équipe".
L'ASMonaco, parfaitement entrée dans le match, aurait très bien pu déjà mener 2-0 à ce moment-là, si Moutinho, héritant d'une passe en retrait manquée de Cohade, avait été plus lucide, seul face à Ruffier. L'ex-portier monégasque était décisif. Un missile du gauche de James Rodriguez était ensuite détourné en corner par Ruffier (26ème).
Puis, les Stéphanois revenaient progressivement. Subasic était vigilant devant Hamouma et Cohade (23ème). Tabanou reprenait ensuite de peu à côté (30ème). Ce retour se matérialisait par une égalisation dès la reprise  Cohade glissait le ballon à Hamouma, qui battait Subasic du gauche (1-1, 49ème). "Le but est un peu pour moi, reconnait le latéral Marcel Tisserand, titularisé pour la première fois et trop lent pour suivre la remontée de la défense centrale monégasque. Mais, globalement, cela s'est bien passé".  
Monaco reprenait alors le contrôle du jeu. Ruffier était encore impeccable sur un bel essai de James (60ème). Mais le système défensif stéphanois était très performant et ses contres incisifs. Le plus marquant fut celui de Gradel, sur lequel Subasic sauva les siens (84ème).
Ranieri revenait alors en 4-4-2 avec les entrées de Germain et Ocampos (83ème). Et sur un centre de James, Ocampos justement donnait la victoire à Monaco (2-1, 87ème). "C'est un but très important", sourit Ocampos. "Cela démontre que l'équipe ne se rend jamais. On sait que l'on est dans la bonne direction et que l'on doit désormais garder cette même attitude".

Déclarations à l'issue de la rencontre : 

Claudio Ranieri (entraîneur de Monaco) : "Cela a été un bon match, Saint-Etienne a bien joué, très compact en jouant sur les côtés. Le début de notre deuxième mi-temps n'a pas été bon. Mon équipe a beaucoup de qualités, mais ce n'est pas suffisant. Le caractère et la personnalité sont importants. Mes joueurs en ont et l'ont montré en fin de match. J'ai vu encore beaucoup d'erreurs de notre équipe sur ce match. Je pense qu'on peut tout améliorer encore, si on garde notre humilité. Marquer dans les dernières minutes, c'est aussi très important
pour la confiance, pour le caractère. Falcao ? Je pense qu'il y avait un penalty sur lui et que l'arbitre a été sévère avec lui durant ce match. Dimanche ? Je serai à Londres, où j'ai une maison. Le classico Marseille-Paris ? Je serai au restaurant, c'est l'anniversaire de ma femme. Un résultat souhaité ? Ce n'est pas important. En avril, ce sera important.
"

L'entraîneur de Monaco Claudio Ranieri a également reconnu avoir été "dur" par "tactique" jeudi devant la presse avec son joueur James Rodriguez :
"James Rodriguez ? J'ai été dur avec lui jeudi en conférence de presse. C'était une tactique (sourire). Mais je ne sais pas si il a lu la presse (sourires)", a livré malicieusement l'ancien coach de Chelsea et la Roma.
"J'ai parlé avec lui, a-t-il poursuivi. Je lui ai encore dit que c'est un champion, que je crois en lui. Il a fait deux passes décisives et un bon match".
Jeudi, devant la presse, Ranieri avait lâché: "Pour James Rodriguez, c'est un problème de mentalité. Il pense comme un attaquant mais il doit aussi défendre. En voyant qu'il ne joue pas, il comprendra".

Christophe Galtier, entraîneur de Saint-Etienne : "On a un parcours de relégable, je le répète. Je veux que les joueurs l'entendent. Ils vont l'entendre", a pesté Galtier.
"Et qu'on ne me parle pas des départs de l'intersaison ou autre", a-t-il poursuivi. "Il y a suffisance, crainte, inconscience. On a perdu. On est dans un parcours de relégable. On va nous dire qu'on pouvait gagner le match, qu'on a la balle du 2-1. Mais on a perdu! ".
"Si on continue comme ça, on va être en gros, gros danger, a encore prévenu le coach des Verts. Il y a une absence de certains joueurs cadres dans les matches. Il faut vite rectifier le tir".
"L'échange entre Mollo et Ruffier (en première période les deux joueurs se sont accrochés, ndlr), c'est un épiphénomène. Il n'y a pas de problème entre joueurs dans le vestiaires. (un temps) Mais c'est aussi un  symbole", a-t-il conclu.

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