L'OM en plein doute

Cinq défaites d'affilée, un entraîneur en sursis et un club au bord de la crise, l'OM doit se ressaisir avant d'affronter Rennes samedi.

L'OM au bord de la crise ? Après son 5e revers consécutif samedi face à Reims (2-3) lors de la 11e journée de Ligue 1, Marseille va décréter l'état d'urgence pour éviter le pire samedi à Rennes, alors que le sursis accordé à l'entraîneur Elie Baup pourrait bien ne pas durer. 

Avec des joueurs désemparés dès que les circonstances tournent en leur défaveur, un entraîneur dont les choix tactiques interpellent et un objectif de podium en Ligue 1 qui s'éloigne, Marseille fait front, mais la prochaine rencontre en championnat s'annonce déjà cruciale. 

Des joueurs atteints

Certes la chance ne leur sourit pas. Samedi encore, c'est sur deux tirs détournés que Reims a ouvert le score puis creusé l'écart. "Il y a des coups du sort avec ce ballon dévié, ce corner. Ça ne tourne pas pour nous", a plaidé Baup.

Mais dès lors que le sort leur est défavorable, on voit le jeu des Marseillais se déliter. Cela a été notamment le cas contre le Paris SG, quand jouant à 11 contre 10, avec un but d'avance, les Olympiens ne savaient tout simplement plus quoi faire. Baup évoque parfois "trop de naïveté dans le jeu" mais comment expliquer les erreurs de marquage ou de replacement, comme sur le but de la victoire inscrit dans le temps additionnel par le Reimois Oniangué, libre de tout marquage entre Diawara et Nkoulou ?

"Psychologiquement on a pris un coup",


a reconnu samedi Diawara. Quand de plus ni Valbuena, ni Gignac ou encore André Ayew, autant de cadres, n'ont souhaité s'arrêter devant la presse, on peut imaginer que le malaise est bien là.

Des choix discutables

Certes Elie Baup, à qui l'on reprochait un certain conservatisme, a tranché dans le vif samedi et tenté des paris qui auraient pu se révéler payants.
Aligner Khalifa en pointe à la place de Gignac peut cependant surprendre alors que le Tunisien, très peu en vue, revenait de blessure.

Faire sortir Morel côté gauche pour aligner le jeune Benjamin Mendy, alors que Fanni, blessé, manquait aussi côté droit, était également risqué. Et aucun des latéraux n'a été à la hauteur, Mendy étant dépassé en défense tandis qu'Abdallah, volontaire, n'a quasiment pas réussi un centre.
Au milieu, Baup avait fait reculer très bas André Ayew, se privant ainsi d'un buteur en puissance (9 buts en L1 la saison passée), faisant coulisser Payet sur la gauche, où il n'a pas été plus efficace. Seul Thauvin pendant 20 minutes en seconde période, en réduisant la marque, s'est montré à la hauteur des attentes.

Quant à Valbuena, qui n'a plus marqué au Vélodrome depuis 1559 minutes (le 11 novembre 2012 face à Nice), il est encore passé à côté de son match comme contre Naples mardi (défaite 2-1). Baup se raccroche au sursaut montré par ses joueurs, ce qui leur a permis d'égaliser. Mais il a aussi
reconnu, légèrement désemparé, qu'il devait aussi et surtout essayer de "comprendre comment empêcher ces ballons déviés, comment éviter ce 3e but".

Un objectif qui s'éloigne

Si la saison dernière, l'OM en pleine cure d'austérité, se gardait bien de fixer des objectifs, pour finalement terminer à une inespérée 2e place, il n'en va pas de même cette saison. Même si le président Vincent Labrune tente de relativiser l'échec en Ligue des champions (3 défaites en 3 journées contre Arsenal, Dortmund et Naples), affirmant qu'il misait sur la jeunesse et que l'équipe
était en construction, il a fixé un objectif clair en championnat: la 3e place. 

Les joutes européennes, explique Baup, pompent l'énergie du groupe, mais les 9 points perdus à domicile en L1 (face à Monaco, au PSG et Reims), auxquels il faut ajouter la défaite à Nice, pourraient peser lourd le jour du décompte final. Dépassé par deux promus, Nantes et Guingamp,
et déjà distancés par le trio de tête, les Marseillais n'ont déjà plus le choix. 
(Avec AFP)

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