François Hollande a annoncé dimanche la libération de Francis Collomp, qui était retenu en otage au Nigéria depuis décembre 2012, a annoncé l'Elysée dans un communiqué.
Le chef de l'Etat, qui a exprimé "toute sa gratitude aux autorités du Nigéria (...) pour l'action décisive qui a été la leur, a demandé à Laurent Fabius de serendre immédiatement au Nigéria pour accueillir Francis Collomp".
Agé de 63 ans, Francis Collomp avait été enlevé par une trentaine d'hommes armés dans l'Etat de Katsina (nord du Nigeria), tuant deux gardes du corps et un voisin.
Ansaru, un groupe islamiste probablement lié au groupe nigérian Boko Haram, avait revendiqué l'enlèvement, invoquant notamment le rôle de la France au Mali.
"Immense soulagement" du frère de Francis Collomp :
"J'ai appris cette nouvelle de la bouche du président qui m'a appelé de son avion en partance pour Israël. C'est un immense soulagement", a déclaré Denis Collomp, joint au téléphone par l'AFP."Je n'ai pas d'autre détail. Je sais seulement qu'il se trouve à Abuja (la capitale du Nigeria, ndlr). Nous en saurons plus dans les jours qui viennent", a-t-il ajouté.
"Je ne m'y attendais pas du tout, d'autant qu'Ansaru (le groupe islamiste ayant revendiqué l'enlèvement, ndlr) n'a jamais remis en liberté un otage. Mais on espère toujours", a poursuivi le frère de l'otage, qui réside près d'Aix-en-Provence.
"Joie" immense de Anne-Marie Collomp, l'épouse de l'otage libéré
"Je suis restée bouche bée, je ne réalise pas encore, c'est la joie", s'est réjouie auprès de l'AFP, Anne-Marie Collomp, l'épouse de Francis Collomp.Entourée de sa famille, ses six frères et ses trois soeurs, mais aussi d'amis, Anne-Marie Collomp, a improvisé une conférence de presse devant son immeuble, de la commune du Port, entouré de cocotiers.
Elle a raconté qu'elle était à la plage quand elle a reçu un coup de téléphone du Quai d'Orsay pour lui annoncer la libération de son mari. Puis, François Hollande, qui était alors en vol pour se rendre à Tel Aviv, l'a appelée. "Il était 14h20 (11H20 à Paris)", dit-elle.
"Je suis restée bouche bée, je ne réalise pas encore. Finie, finie la tristesse, c'est la joie mais je pense à ceux qui sont encore otages", a ajouté Mme Collomp, en short, du sable encore sur les pieds.
Sa soeur, Gilda Marbois, est toute aussi contente: "On s'est pris dans les bras (...) Même s'il est malade, même s'il est hospitalisé, ce n'est pas grave, il est libre, il a besoin d'amour, il a besoin de nous, et on sera bientôt avec lui".