Le sénateur-maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin, hostile à la modification des rythmes scolaires mise en place par le gouvernement, a déclaré ce lundi qu'il appliquerait toutefois la réforme "s'il le faut".
Le sénateur-maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin, hostile à la modification des rythmes scolaires mise en place par le gouvernement, a déclaré ce lundi qu'il appliquerait toutefois la réforme "s'il le faut".
Je ne ferai pas d'indiscipline républicaine, c'est pas dans ma nature. S'il faut appliquer les rythmes scolaires, il faudra qu'on le fasse
a lancé le maire sur France Inter, dans le cadre d'une émission spéciale sur les municipales dans la cité phocéenne. Jean-Claude Gaudin, qui a une fois de plus refusé de confirmer dans l'immédiat sa candidature pour le scrutin de 2014, a évoqué les 4.000 vacataires nécessaires, selon lui, dans sa ville dans le cadre de la mise en place de cette nouvelle organisation scolaire. "Où les trouvons-nous, quelles seront leurs compétences, qui paiera, est-ce que la protection des enfants sera assurée?", a-t-il énuméré. "Il faut que l'Etat paye", a affirmé M. Gaudin, estimant que la réforme coûterait à Marseille de 20 à 25 millions d'euros. "Tout ça s'est fait dans l'improvisation. Jamais ce ministre prétentieux de l'Education nationale ne m'a téléphoné", s'est-il encore indigné.
Mardi, son adjointe à l'Education avait déclaré que la ville n'aurait "pas la possibilité d'appliquer" la réforme à la rentrée 2014, justifiant notamment cette position par l'impossibilité de passer les marchés publics nécessaires pour l'organisation de la vie extra-scolaire avant les élections de mars 2014. Début novembre, Jean-Claude Gaudin avait annoncé le dépôt
d'une proposition de loi des sénateurs UMP visant à affirmer la liberté de choix des maires pour l'organisation des rythmes scolaires.
De son côté, au cours de la même émission, le candidat socialiste, Patrick Mennucci, a affirmé qu'il mettrait en place "une concertation avec les organisations syndicales des maîtres et avec les parents d'élèves" pour appliquer la réforme, ajoutant qu'il étendrait l'ouverture des écoles de la commune de 7h30 à 18h30, sans toutefois en préciser les moyens.