La Commission de discipline de la LFP, réunie jeudi à Paris, a décidé de mettre en instruction les incidents avant le match de la 14e journée Nice - Saint-Etienne du 24 novembre.
"Au vu de la gravité des faits, la Commission décide de placer le dossier en instruction", précise un communiqué.
Après les incidents provoqués dimanche par des supporteurs de Saint-Etienne dans le nouveau stade de Nice, le groupe Vinci, principal actionnaire, a déploré jeudi "le comportement inacceptable d'une minorité de personnes" et a réaffirmé que l'enceinte était "conforme aux normes UEFA".
"L'Allianz Riviera est conforme au cahier des charges de l'UEFA permettant ainsi d'accueillir l'Euro 2016", le respect des normes "a été attesté par le bureau de contrôle indépendant Veritas" et "l'enceinte a été inspectée par les différentes commissions de sécurité avant autorisation d'ouverture", souligne Vinci.
Mais le groupe, qui détient 50% de Nice Eco Stadium (NES), société missionnée pour financer, construire et exploiter pendant 27 ans le grand stade niçois Allianz Riviera dans le cadre d'un partenariat-public-privé (PPP), estime que les brutalités de dimanche sortent du cadre de la "normalité".L'entreprise explique également que "la sécurité (...) a été prise en compte pour le choix et l'installation des sièges et des séparations de la zone parcage en vue d'une fréquentation intensive et une utilisation normale du public".
Ces incidents ont montré les limites de l'enceinte azuréenne: des supporters stéphanois ont endommagé, en quelque huit minutes, 220 sièges - 70 dossiers et 50 assises selon le bilan matériel établi par NES - et les ont jetés sur les tribunes des Niçois. Certains ont escaladé le plexiglas de séparation ou enjambé les garde-corps, au risque de rester suspendus dans le vide pour aller en découdre avec les locaux.
Modifier le dispositif de parcage
L'OGC Nice n'a pas pour l'instant signé la convention d'utilisation du stade avec NES, notamment en raison de points de sécurité, comme la qualité des sièges et la mise en place d'un filet de protection autour du "parcage visiteur"."Nice Eco Stadium s'attachera à étudier une modification du dispositif du parcage afin d'anticiper d'éventuels problèmes liés à ce type d'incidents", conclut le groupe qui a déjà bâti le Stade de France, le stade du Mans et construit actuellement les nouvelles infrastructures sportives de Bordeaux (2015) et Dunkerque (2016).
Le président de NES, Xavier Lortat Jacob, avait annoncé lundi le prochain renforcement des garde-corps, et a souhaité l'augmentation du nombre de stadiers pour les matches "protégés".
Le prochain Nice-Monaco, mardi en L1, figure dans cette catégorie. Le club niçois mobilisera 450 stadiers, et le dispositif policier devrait être similaire à celui déployé pour la venue de l'AS Saint-Etienne.