Quarante-cinq personnes ont été interpellées ce lundi matin dans le cadre d'une enquête sur un vaste trafic d'armes international, lors d'une opération menée par 300 gendarmes en métropole et outre-mer. L'une d'elles dans un appartement du centre-ville de Cavalaire-sur-Mer dans le Var.
Dans un communiqué, la gendarmerie a précisé que ce trafic portait sur plusieurs centaines d'armes de guerre, de munitions et de pièces détachées, en provenance des Balkans et de Slovaquie, depuis 2009.
L'opération s'est déroulée sur plusieurs sites (région parisienne, région Rhône-Alpes et Provence-Côte-d'azur, outre-mer) dans le cadre d'une enquête dirigée par la section de recherches de Reims sous la direction de magistrats de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Nancy.
Les perquisitions, précise la gendarmerie, étaient toujours en cours en fin de matinée et 38 personnes étaient en garde à vue.
Le 14 février 2012, lors d'une perquisition pour recel de vol chez un homme résidant en Haute-Marne, les gendarmes découvrent une vingtaine d'armes de poing et d'épaule, dont des armes de guerre et des milliers de munitions.
Les premières investigations orientent les gendarmes sur une filière slovaque. En raison du volet international de l'enquête et de la sensibilité du dossier,
la Jirs de Nancy est saisie et l'enquête est confiée à la SR de Reims en co-saisine avec le groupement de gendarmerie de Haute-Marne.
Une cellule nationale d'enquête "ARMES 52", basée à Reims, est constituée.
Lors de leur enquête, les gendarmes identifient des hommes qui achètent des armes et des pièces d'armement auprès de la même filière et mettent au jour une seconde filière originaire des pays balkaniques. Plusieurs centaines d'armes, dont des armes de guerre, des munitions et des pièces détachées, ont ainsi transité par ces réseaux depuis 2009.
Parmi les personnes interpellées, figurent des hommes en relation avec le milieu criminel, manifestant ainsi "la porosité entre le milieu des amateurs d'armes et celui du grand banditisme".