Luc Jousse, le maire UMP de Roquebrune-sur-Argens, reconnaît avoir fait une "blague un peu salace". Après un incendie dans un camp de Roms sur sa commune, il a regretté : "ce qui est presque dommage c'est qu'on ait appelé trop tôt les pompiers".
Le maire UMP de Roquebrune-sur-Argens (Var) Luc Jousse a vu un "procès d'intention" de son opposition après ses propos sur des Roms trop tôt secourus par les pompiers, "blague un peu salace" qu'il a redit n'être pas de lui. M. Jousse, qui brigue un troisième mandat dans cette commune de 13.000 habitants du golfe de Saint-Tropez que le FN ambitionne de conquérir, s'expliquait à nouveau sur Europe 1 après ses propos polémiques condamnés de toutes parts, enregistrés dans le public et diffusés par Mediapart. Dans cet enregistrement, on l'entend dénoncer des vols et départs d'incendie qu'il attribue aux Roms.
Ils se sont mis à eux-mêmes le feu dans leurs propres caravanes ! Un gag ! Ce qui est presque dommage, c'est qu'on ait appelé trop tôt les secours !"
"Je regrette d'avoir répété une phrase humoristique de quelqu'un du public qui l'a probablement dite. Je vais être clair : je ne m'en souviens même pas !", a argumenté M. Jousse, qui s'est dit "gaulliste social".
Un procès d'intention, d'après Luc Jousse
"Que le maire soit excédé parce que l'Etat ne fait rien et ne les expulse pas alors que j'ai une décision de justice, ça c'est sûr. Que j'ai fait de l'ironie sur le fait que neuf fois de suite, ils se soient mis le feu eux-mêmes, ça c'est certain", a-t-il encore déclaré en accusant cette minorité de "faire courir des risques à toute une population" qui est, en plein été, "de 50.000 habitants".C'est une mascarade, un procès d'intention de mon opposition, évidemment"
a-t-il dit. Il ne regrette rien ? "Absolument rien". Un message au FN ? "Je suis un des rares maires UMP qui, aux dernières municipales, avaient fait alliance avec la gauche".
"Je n'ai aucune excuse à présenter aux Roms"
"Je n'ai aucune excuse à présenter aux Roms", "je leur demande de bien vouloir respecter la procédure d'expulsion", a encore dit le maire."Vous ne pouvez pas empêcher une population complètement excédée, qui patiente depuis six mois, qui sait qu'il y a une décision de justice, de faire des blagues un peu salaces - je le concède - sur le sujet des Roms". Les propos de M. Jousse ont été condamnés avec vigueur à gauche mais aussi à l'UMP.