Les propos du maire de Roquebrune-sur-Argens (Var) sur les Roms continuent de faire des vagues. Après l'UMP qui a décidé ce jeudi de suspendre Luc Jousse du parti, la Ligue des droits de l'Homme porte plainte contre lui pour provocation à la haine et discrimination raciale.
Candidat à un troisième mandat, le maire de Roquebrune-sur-Argens fait l'objet d'une plainte de la Ligue des droits de l'Homme. Une plainte déposée auprès de la procureure de la République du tribunal de grande instance de Draguignan, pour provocation à la haine ou à la violence et à la discrimination raciale. Luc Jousse avait dénoncé le 12 novembre au cours d'un conseil de quartier des vols et départs d'incendie qu'il attribue aux Roms: "Ils se sont mis à eux-mêmes le feu dans leurs propres caravanes ! Un gag ! Ce qui est presque dommage, c'est qu'on ait appelé trop tôt les secours !"
La Ligue des droits de l’Homme déplore que se poursuive "cette libération de propos racistes et stigmatisants, en particulier émanant d'élus".
Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) et SOS Racisme ont l'intention de déposer eux aussi des plaintes.
Le maire de Roquebrune serait par ailleurs l'auteur d'autres propos polémiques, puisqu'il aurait également déclaré selon BFM, lors la réunion publique du 27 novembre : «Tant que je serai maire, il n'y aura pas de mosquée, parce que ma France, elle est catholique.»