Les avocats des supporters stéphanois dénoncent une justice trop "précipitée"

Les avocats des six supporters stéphanois traduits le 5 décembre en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Nice, aux côtés d'un supporter niçois, se sont élevés vendredi 6 décembre contre une justice trop "précipitée" à leurs yeux.

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"Nous tenons à dénoncer l'excès de précipitation et le manque de sérénité de la justice qui a voulu juger en comparution immédiate nos clients quelques heures après leur interpellation", a déclaré Me Laurent Vérilhac, défenseur de deux supporters, lors d'une conférence de presse commune des avocats.
Pour lui, la distance Saint-Etienne-Nice et le court délai entre arrestation et audience a "empêché" les six Stéphanois "d'être défendus par les avocats qu'ils avaient choisis".

"Les moyens déployés, avec l'affrètement d'un avion pour venir les chercher et les emmener dans les Alpes-Maritimes, sont parfois utilisés dans des affaires de terrorisme. Le dernier cas connu se rapporte à Yvan Colonna", a déploré un autre conseil, Me Franck Lachaud. Le représentant du parquet de Nice avait requis la détention de tous les prévenus, ce que regrette Me Djamila Benaïchata, dont le client "travaille et prend en charge sa grand-mère". On lui reproche "le jet d'une canette de soda", explique-t-elle.


Les 7 supporters ont reconnu les violences et les dégradations

"Il nous a été très difficile de réunir en quelques heures ces éléments de personnalité, avec attestations écrites de la famille et de l'employeur et de les transmettre à l'avocat niçois qui nous représentait à l'audience. Dans le cas contraire, ils auraient tous été incarcérés", affirme-t-elle.

Les cinq avocats ont en revanche salué "l'esprit d'indépendance dont a fait preuve le tribunal de Nice", qui n'a pas suivi le parquet en refusant la plupart des demandes de détention provisoire. Jeudi 5 décembre à l'audience, les sept supporters de 19 à 26 ans avaient tous reconnu des violences et/ou dégradations commis dans l'enceinte du stade de Nice. L'un a expliqué avoir été "pris dans un mouvement de foule", un autre avoir "agi par bêtise".

Le procès des sept prévenus, jugés pour des violences commises avant le match Nice-Saint-Etienne du 24 novembre a été renvoyé au 26 décembre.
Deux de ces supporters ont été placés en détention provisoire, les autres sous contrôle judiciaire.


 

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