Le fondateur de la société PIP, Jean-Claude Mas, vient d'être condamné ce mardi matin à 4 ans de prison ferme et à 75 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Marseille pour tromperie aggravée et escroquerie. Le parquet avait requis la même peine.
Le tribunal correctionnel de Marseille vient de condamner ce mardi matin Jean-Claude Mas, le fondateur de la société varoise PIP qui a vendu durant des
années des implants mammaires frauduleux, à quatre ans de prison ferme dans le premier procès de ce scandale. Contre les quatre autres prévenus, d'anciens cadres ou dirigeants de l'entreprise, jugés au printemps comme M. Mas pour tromperie aggravée et escroquerie, des peines de prison de trois ans, dont deux avec sursis, à 18 mois avec sursis ont été prononcées. Claude Couty, président du directoire de 2005 jusqu’à la liquidation judiciaire en 2010, à 3 ans dont 2 avec sursis, Hannelore Font, la directrice qualité à 2 ans dont un avec sursis et Loic Gossart à 2 ans dont un avec sursis.
Un procès qui avait duré un mois
Le procès avait mobilisé 300 avocats et 400 victimes dans une salle de plus de 4.000 m2 louée pour la circonstance entre le 17 avril et le 17 mai dernier. Ce jugement n'est que le premier volet pénal de cette affaire à tiroirs. Deux autres dossiers sont encore à l'instruction, l'un pour "blessures involontaires", l'autre pour "banqueroute frauduleuse et blanchiment".Durant un mois, les juges marseillais se sont penchés sur la responsabilité de cinq cadres de l'entreprise dans l'utilisation d'un gel frauduleux pour la confection d'implants mammaires. Le parquet avait requis quatre ans de prison à l'encontre de Jean-Claude Mas, le fondateur de la société varoise PIP, assortis de 100.000 euros d'amende et d'une interdiction définitive d'exercer dans le secteur médical ou sanitaire, ainsi que de gérer une entreprise. Des peines plus légères, de six mois à deux ans, avaient été réclamées contre les autres prévenus.