C'est le fruit d'une belle collaboration entre les sociétés de chemins de fer françaises et espagnoles. Dorénavant, les Provençaux pourront rejoindre Barcelone directement depuis Marseille, Aix ou Avignon. Le train à grande vitesse les conduira également à Madrid sans changement.
Marseille-Barcelone en 4h17... Plus besoin de changer à Montpellier et à Figuéras. La SNCF et la Renfe, société espagnole de trains à grande vitesse, ont enfin crée la liaison directe du sud, après celle de Paris-Barcelone créée il y a une quinzaine d'années. Un train quotidien fera dorénavant l'aller-retour entre Marseille et le coeur catalan, Paris il y en aura deux par jour.Face à la forte concurrence des vols low cost, la SNCF cherchait à rendre cette destination attractive. Pour 49 euros, il sera possible d'aller prendre un café sur la plaça de Catalunya au départ de Marseille, Aix ou Avignon. A condition de réserver à l'avance et d'accepter un billet ni échangeable ni remboursable. Sinon, les tarifs pratiqués sont autour de 100 euros.
Ce matin, le premier TGV a pris le départ à 7h10. Avant d'atteindre Barcelone, il aura dû s'arrêter dans une dizaine de villes.
En même temps que Marseille, d'autres départs quotidiens sont organisés depuis les villes de Lyon et de Toulouse.
Pour réserver, il suffit d'appeler le 3635 ou passer par une agence de voyage ou directement une gare.
Sinon, par internet, sur le site Voyages-sncf.com.
Au total, 17 villes des deux côtés de la frontière sont desservies par cette nouvelle liaison et, depuis l'ouverture des ventes le 28 novembre, 30.000 billets ont étévendus, a indiqué la SNCF.
La compagnie vise un million de passagers transportés sur cette ligne en 2014.
Problème : le tronçon Nîmes Perpignan
Le tronçon entre Nîmes et Perpignan se fait sur une ligne ferroviaire classique. La construction d'une ligne à grande vitesse sur cette dernière portion est prévue et se fera en deux temps.Les quelque 80 kilomètres entre Nîmes et Montpellier sont déjà en travaux. La ligne à grande vitesse sera mise en service en 2017.
Quant au tronçon reliant Montpellier à Perpignan, le ministre français des Transports Frédéric Cuvillier pourrait s'exprimer, ce dimanche à ce sujet.
Cette portion n'avait pas été classée parmi les priorités par le rapport de la Commission "Mobilité 21" présidée par Philippe Duron, et présenté en juin dernier.
Ce qui est susceptible d'évoluer en fonction de la saturation de la ligne actuelle.