L'entreprise de semi-conducteurs a été sauvée in extrémis de la décision du tribunal de commerce grâce à l'intérêt manifesté par une entreprise californienne. Mais cette dernière n'a toujours pas présenté de projet financier solide, comme le souhaite le ministère du Redressement productif.
Le ministre Arnaud Montebourg a indiqué que les fonds que doit apporter l'entreprise Global Vision dirigée par le français Guy Paillet, "ne sont pas au rendez-vous" et donc pas disponibles pour le moment, mardi devant l'Assemblée.
La manifestation d'intérêt crédible présentée fin décembre par l'entreprise californienne de micro-électronique, arrivé avec un projet technologique, pour reprendre l'entreprise LFoundry "s'est présentée in extremis avant la liquidation décidée par le tribunal de commerce", a expliqué le ministre interrogé devant les députés.
"J'ai donc demandé aux organes de la procédure collective, l'administrateur judiciaire, le tribunal de commerce ainsi qu'au liquidateur de donner un délai supplémentaire permettant d'examiner cette proposition de reprise de conversion de l'outil industriel", a-t-il ajouté.
"Nous sommes en cours de discussion. Pour l'instant nous avons besoin d'avoir des éléments et des apports de financement qui ne sont pas au rendez-vous", a-t-il assuré.
Pour M. Montebourg, l'État sera toutefois présent "si l'offre est crédible, solide et durable".
Le sursis de trois mois ne permet cependant pas de sauver les emplois de LFoundry qui emploie 613 salariés dans son usine située à proximité d'Aix-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône, puisque la liquidation judiciaire de l'entreprise a été prononcée, il offre seulement un délai permettant de préserver le site en attendant qu'un repreneur se manifeste.