Le sort des casinos de la Seyne-sur-Mer et de Sanary est en suspens dans l'attente d'un jugement du tribunal administratif de Toulon. La semaine dernière, après un recours du groupe Partouche, le rapporteur public a préconisé l'annulation des autorisations
La semaine dernière la justice a préconisé l'annulation des autorisations d'ouverture des casinos de la Seyne-sur Mer et de Sanary exploités par les groupes Joa et Viking. Ces autorisations avaient été accordées en mars 2012 par le ministère de l'intérieur. Pour justifier ces annulations le rapporteur public a estimé que l'Etat n'avait pas analysé l'impact cumulé de ces deux ouvertures sur le casino de Bandol, géré par le groupe Partouche.
A La Seyne-sur-Mer, les travaux ont pourtant déjà démarré, selon Laurent Lassiaz, président du directoire du groupe Joa ces travaux représentent un investissement total de 25 millions d'euros", et met dans la balance les 200 emplois en jeu au total.
"Trop de casinos tuent les casinos", estime Force ouvrière (FO), syndicat majoritaire dans la profession. "Le potentiel de clientèle de nos entreprises n'est pas divisible à l'infini", explique-t-il dans un communiqué publié cette semaine, soulignant que la Côte d'Azur est "le marché le plus saturé".
Sept établissements sont en activité dans le département, et près de 200 en France. Pour autant, le directeur général du groupe Vikings (9 établissements), Luc Le Borgne, dont le casino de Sanary devrait ouvrir en 2015, réfute lui aussi toute "saturation du bassin" et fait miroiter des recettes de plus d'un million d'euros par an pour la commune
Reportage Eric Ambrosini et Gilles Guérin
Interviews : Dylan Peyras Directeur Général du Casino des Sablettes, Luc Leborgne Directeur Général de Vikings Casinos et Jean Yves de Filiquier Directeur Général du Grand Casino de Bandol