Mourad Boudjellal et le Rugby club toulonnais (RCT) qu'il préside ont été condamnés récemment à payer 3000 euros à l'Union nationale des arbitres de rugby (Unar) pour injure publique.
Le jugement a été rendu le 15 novembre 2013 par le Tribunal de grande instance de Rodez, saisi parce que l'Union nationale des arbitres a son siège social dans l'Aveyron.Mourad Boudjellal et, solidairement, le RCT ont été sanctionnés pour les propos du président du club qui avait déclaré le 8 janvier 2012 avoir vécu une "sodomie arbitrale" après la défaite (25-19) de son équipe à Clermont en Top 14.
Les avocats des parties n'étaient pas joignables hier pour dire si elles avaient fait appel du jugement.
Les déclarations de Mourad Boudjellal, habitué des démêlés avec la Ligue nationale de rugby (LNR), avait suscité une controverse d'autant plus vive que, juste avant de comparaître devant la commission de discipline de la LNR, il avait qualifié le rugby français de "raciste". Ses propos lui avaient valu 130 jours de suspension.
Le tribunal de Rodez a jugé la déclaration "outrageante à l'égard de l'arbitre visé, de part la connotation sexuelle du propos et sa grossièreté (...). "L'ensemble des arbitres adhérents à l'Unar a pu se sentir visé et blessé par les déclarations outrageantes et vulgaires tenues par Mourad Boudjellal, dont les fonctions de président de club de rugby impliquent un devoir de retenue et d'exemple, en particulier à l'égard des joueurs".
Le tribunal a ordonné la publication du jugement dans Midi Olympique et dans L'Equipe, aux frais de M. Boudjellal et du RCT. Il les a condamnés à verser à l'Unar une indemnité de 3588 euros pour les frais de procès.