L'ASMonaco qui, sans sa star Falcao, a logiquement battu Marseille (2-0, au stade Louis-II, en clôture de la 22ème journée de Ligue 1, se rapproche à 3 points du Paris SG, laissant son adversaire du soir à 13 points.
Devant le Prince Albert et le sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps, l'ASMonaco a démontré sa capacité à surpasser l'absence de son attaquant vedette Radamel Falcao, opéré samedi d'un genou et absent jusqu'à la fin de la saison.
Ce sont d'ailleurs les 2 attaquants, Germain et Rivière, qui ont inscrit les buts de la victoire.
Marseille, pour sa part, s'est encore un peu plus enfoncé dans une crise qui a éclaté au grand jour mardi soir, après l'élimination en Coupe de France à domicile contre Nice (4-5).
Monaco démarrait la rencontre tambour battant. Dès la 1ère minute, Rivière, d'une belle volée sur un centre de Raggi, obligeait Mandanda à une magistrale envolée.
L'attaquant monégasque rendant ensuite la pareille à son défenseur. Mandanda était encore à la parade sur la tentative sans contrôle de Raggi (17ème).
Le club monégasque, avec Germain et Rodriguez en soutien de Rivière, dominait donc le début de la partie. Rivière, encore lui, pressait Diawara, récupérait le ballon mais, seul à l'entrée de la surface, ne cadrait pas (18ème).
Visiblement très fébriles après leur semaine très compliquée (défaite en Coupe de France, pression des supporteurs), les Marseillais peinaient à développer un jeu collectif cohérent. Une tête de Thauvin, aisément captée par Subasic, venait à peine fleurir le désert olympien.
Et c'est fort logiquement qu'avant la pause, Monaco ouvrait la marque. Germain se jouait d'Abdallah. D'une subtile frappe placée à ras-de-terre, le revenant monégasque, très peu utilisé durant la première partie de saison, trompait Mandanda du droit (1-0, 41ème).
Anigo décidait de lancer Imbula pour la deuxième mi-temps. L'international espoir se mettait cependant rapidement à la faute en crochetant Kondogbia dans sa propre surface. Mais l'arbitre M. Turpin ne réagissait pas (51ème).
Monaco, toujours aussi dominateur, se créait une nouvelle opportunité. Mandanda se couchait bien sur la tentative du gauche de Rodriguez, étrangement laissé seul (54ème). Ce n'était que partie remise pour les hommes de Claudio Ranieri, sous pression avant la rencontre.
A la suite d'un une-deux avec Moutinho, Kondogbia servait parfaitement Rivière à l'opposé. Après un bon contrôle, l'avant-centre monégasque inscrivait son 9ème but de la saison en Ligue 1 (2-0, 57ème).
Dès lors, l'OM était obligé de se ruer à l'attaque. Mais Monaco défendait son territoire avec acharnement. Les joueurs de José Anigo ne parvenaient que très rarement à déstabiliser l'arrière-garde monégasque. Seul Payet, fraîchement entré en jeu, faisait briller Subasic, impeccable (73ème), puis ne cadrait pas (87ème). Même Gignac, seul Marseillais avec Mandanda à avoir véritablement joué sur sa valeur, était incapable de trouver des solutions.
Logiquement, Monaco s'imposait et réalisait une bonne opération au classement en éloignant Lille, 3ème, à 7 points.
Malgré un match en moins, qui sera disputé mercredi contre Valenciennes, Marseille pointe désormais à la 9ème place et peut s'attendre à des jours prochains très tendus.
REACTIONS A L'ISSUE DE LA RECONTRE :
Claudio Ranieri (entraîneur de Monaco) : "Cela a été tactique. On a bien joué contre un bon Marseille, même si sa condition psychologique n'est pas bonne actuellement. Germain et Rivière, avec James, ont bien travaillé pour l'équipe, qui a été très compacte. Germain est un bon joueur, je le pense. Sans Falcao, il le reste. C'est normal. En première mi-temps, on a eu de bonnes occasions. Marseille n'a pas tiré au but. Au milieu, on a bien travaillé. (sur l'absence de Falcao): C'est trop tôt pour voir comment l'équipe va réagir sur la durée. Mais le groupe est toujours resserré. (interrogé sur Monaco quireste au contact du PSG): C'est important pour nous. On fait la course pour Monaco. Je demande toujours le meilleur à mes joueurs à l'entraînement. Si Paris fait des erreurs, je veux être prêt pour faire quelques chose. Mais je l'ai toujours dit, ce sont des extra-terrestres. Maintenant, je pense à Lorient avec un terrain artificiel, où ce sera très difficile. Avant le match, les joueurs ont donné un message pour le +Tigre+ (Falcao, ndlr). Je suis sûr qu'il sera très content".
José Anigo (entraîneur de Marseille) : "On n'est pas réjouis (par ce résultat, ndlr). C'est une équipe (Marseille, ndlr) en plein doute. Ce sont de bons joueurs mais il faut qu'ils en soient convaincus. Il y a des choses que l'on sait faire mais qu'on ne fait pas. Cela commence par la tête. Ensuite, les jambes suivront. Il faut donc vite panser les plaies. Mais ce soir, il y a de la souffrance dans les vestiaires. On a connu pire à Marseille. Il n'y a pas si longtemps d'ailleurs. Les problèmes n'ont pas été que défensifs. Il nous a manqué de l'agressivité. Mais gagnés par le doute, c'est difficile. Sur la première période, jusqu'à la quarantième minute, il y a des situations pour Monaco mais ce n'est pas dramatique. Ensuite, on prend un but avec des erreurs individuelles et cela change tout. (Marseille a trois matches à domicile à venir) Si on gagne notre match en retard, on recollera au classement. C'est un joker qu'il faudra bien utiliser. Ensuite, on aura deux matches à domicile. Mais c'est difficile de gagner trois fois consécutivement à la maison. (sur l'effet Anigo): S'il n'y a pas d'effet c'est ce que ce n'est pas bon ! Il faut poser la question à mon président ! c'est clair ? (sur sa volonté de continuer): Mon cas personnel, c'est quelque chose qui n'est pas important, croyez-moi. Le plus important, c'est l'équipe, le club".