Manuel Valls s'est félicité de progrès dans la lutte contre l'insécurité, jugeant que si "rien n'est acquis les chiffres sont là". Il s'exprimait vingt mois après le lancement des Zones de Sécurité Prioritaires, et l'installation en septembre 2012 d'un préfet de police "de plein exercice"
"Depuis 20 mois je n'ai qu'une ambition, répondre aux attentes de nos concitoyens en faisant reculer l'insécurité, la délinquance", a déclaré le ministre de l'Intérieur
devant les responsables des forces de sécurité des Bouches-du-Rhône réunis en préfecture pour le bilan annuel sur l'évolution de la délinquance.
"Rien n'est acquis mais les chiffres sont là", a-t-il dit, indiquant que pour la ZSP nord, les violences aux personnes étaient en baisse de 17,4% et les atteintes aux biens de 15% tandis que pour la ZSP sud, cette baisse était de 10,4% pour les violences et de 15% pour les atteintes aux biens.
Il a souligné que sur les "2.329 personnes interpellées en 2013", "250 étaient des trafiquants de drogues (qui ont été) livrés à la justice et écroués" soit "quatre
fois plus que l'année précédente".
Une politique de sécurité qui a permis, selon lui, "d'améliorer la physionomie des quartiers" notamment en installant des permanences d'associations dans des cages d'escaliers auparavant tenues par des trafiquants.
"La vie en collectivité doit s'imposer et reprendre ses droits", a lancé Manuel Valls.
Sur l'ensemble de la ville, "les atteintes volontaires à l'intégrité physique ont baissé de 13,3%, les violences crapuleuses reculent de 20,7%, le nombre d'arrachages de collier a été divisé par deux (...) les atteintes aux biens (sont) en repli de 7,4% dont 3,2% pour les cambriolages", a-t-il précisé.
Enfin, même s'il "elles sont encore trop nombreuses" le ministre a indiqué que les affaires de règlements de comptes étaient en baisse, 17 en 2013 contre 23 en 2012.
Il a rappelé que dans les années 80 ce nombre était beaucoup plus important avec 44 règlements de comptes en 1985, 45 en 1986, 28 en 1987 ou 31 en 1988.
Par ailleurs, des CRS des Hauts-de- Seine, actuellement déployés sur Marseille, ont saisi ces trois jours pas moins de neuf armes de poing, onze fusils, et de la drogue.