Marie-Arlette Carlotti à un point devant Bruno Gilles, selon un sondage

Le 3e secteur est le secteur clé de Marseille. Celui qui peut faire l'élection. Selon un sondage CSA, la socialiste Marie-Arlette Carlotti arriverait en tête du second tour avec 44% des intentions de vote contre 43 % contre l'UMP Bruno Gilles. Jean-Pierre Baumann du FN est crédité de 13% des voix. 

Le 3e secteur de Marseille basculera-t-il de droite à gauche? Un sondage CSA pour BFMTV, Orange et Le Figaro sur ce secteur qui regroupe les 4e et 5e arrondissements, au cœur de la ville, tente de répondre à cette question. Voici les intentions de vote :

Au premier tour :

• 37% pour Bruno Gilles (liste Jean-Claude Gaudin UMP-UDI)
• 31 % pour Marie-Arlette Carlotti (liste Patrick Mennucci PS-EELV)
• 15% pour  Jean-Pierre Baumann (FN)
• 12% pour Isabelle Pasquet (Front de gauche)
• 4,5% pour Michèle Rubirola-Blanc (liste Pape Diouf)
• 0,5%pour Brigitte Piétri ( PRG)

Au second tour :

• 44% pour Marie-Arlette Carlotti (liste Patrick Mennucci PS-EELV)
• 43% pour Bruno Gilles (liste Jean-Claude Gaudin UMP-UDI)
• 13% pour  Jean-Pierre Baumann (FN)

Des résultats qui laissent augurer un second tour très ouvert mais avec un léger avantage (1 point) à la gauche. A l'issue d'une triangulaire, le PS et EELV obtiendraient 44 %, l'UMP-UDI 43 % et le FN 13 %. À ce niveau, «l'issue est très incertaine compte tenu de la marge d'erreur», rappelle Yves-Marie Cann, directeur en charge de l'opinion à l'institut CSA. Le léger avantage accordé à la gauche au second tour serait principalement dû :

au meilleur report des voix en provenance du Front de gauche et à l'appoint d'une fraction significative d'électeurs de la liste soutenue par Pape Diouf

assure Yves-Marie Cann.

Le 3e : un secteur stratégique

L'élection pour la mairie de Marseille est primordiale, aussi bien pour la droite, qui espère conserver la deuxième ville de France, que pour la gauche qui, si elle l'emportait, pourrait afficher une prise susceptible de cacher toutes les villes moyennes perdues. Comme à Paris et Lyon, les électeurs élisent un maire d'arrondissement (ou de secteur) et désignent des conseillers municipaux qui dans un troisième tour éliront le maire de la ville. Et dans cette élection hautement symbolique, le 3e secteur de la cité phocéenne est stratégique. La perte ou la victoire de ce secteur pourrait déterminer l'issue de la bataille des municipales.

Le FN en arbitre du second tour

Comme pour de nombreuses villes où les sondages ne donnent pas un avantage très net au PS ou à l'UMP, c'est le FN qui, quand il est présent au second tour, sera en mesure de jouer les arbitres. Dans le 3e secteur de Marseille, le parti de Marine Le Pen baisse de deux points entre les deux tours, passant de 15 à 13 %. Cette chute montre qu'une partie de l'électorat frontiste du premier tour se réfugie encore dans un vote protestataire qui agirait comme un défouloir mais qui, au second tour, reviendrait, pour une partie, dans le giron de la droite classique.

Il y a au second tour une réelle identification de l'enjeu des municipales. Les électeurs se défoulent au premier tour mais pour le second veulent participer à l'élection de leur maire

explique Yves-Marie Cann.

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