Le CNOSF nomme deux conciliateurs : l'entraîneur peut décider d'aller sur le terrain ce soir
Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), saisi par le club de Toulon et Bernard Laporte, a nommé deux conciliateurs, ce qui entraîne la suspension temporaire de la sanction infligée.
Réunion de conciliation le 3 avril
Deux conciliateurs ont été désignés : maître Philippe Missika, avocat, et Daniel Farge, conseiller honoraire à la cour de Cassation.La désignation de conciliateurs dans ce dossier entraîne la suspension de la sanction de 16 semaines infligée au manager du RCT pour des propos jugés insultants envers un arbitre.
"Bernard Laporte recouvre toute liberté de manoeuvre, mais je ne sais pas ce qu'il va faire", a indiqué Me Mauriac. Bernard Laporte pourrait ainsi encadrer ses joueurs dans les vestiaires puis depuis le terrain ou les tribunes du Stade Vélodrome de Marseille samedi soir (20H45) pour la rencontre face à Toulouse.
Initialement suspendu treize semaines par la commission de discipline de la Ligue nationale de rugby (LNR), Bernard Laporte avait vu sa sanction alourdie par la commission d'appel de la Fédération française (FFR) il y a 8 jours. Jusqu'au 3 juin, c'est-à-dire jusqu'à la fin de la saison, Laporte était interdit "d'accès au terrain, aux vestiaires des arbitres et des joueurs et aux couloirs menant à ceux-ci".
"Outre cette extension de peine, le manager toulonnais ne pourra pas entrer ou tenter d'entrer en communication de quelque manière que ce soit avec les officiels ou avec les joueurs ou l'encadrement sportif de la SASP RCT durant les rencontres", ajoutait la sanction.
Bernard Laporte avait qualifié l'arbitre Laurent Cardona de "nul, d'"incompétent" et de "pipe" qui "vole à chaque fois" son équipe, après la défaite de Toulon (22-21) à domicile face à Grenoble en Top 14 le 4 janvier.
Depuis, le RCT et son président Mourad Boudjellal sont vent debout pour défendre le manager. Vendredi, Boudjellal a ainsi assuré avoir écrit au Président français François Hollande pour contester une sanction qu'il juge anti-démocratique et exagérée".
A l'issue de la réunion jeudi prochain qui se déroulera à huis-clos, les conciliateurs rendront une "proposition de conciliation" à moins qu'un accord à l'amiable ne soit trouvé durant l'audience.
Cette décision sera "présumée acceptée par les parties dès sa notification et
d'application immédiate", indique le CNOSF, précisant que les deux parties auront
un délai d'un mois pour s'y opposer.