Le mouvement de grève vient d'être suspendu ce mardi en début d'après-midi. Les salariés ont obtenu des assurances sur leur avenir de la part de l'actionnaire principal Transdev. Ils étaient en grève depuis 7 jours.

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Les syndicats de la SNCM ont suspendu mardi le mouvement de grève, entamé mercredi dernier, après avoir obtenu des garanties de l'actionnaire principal Transdev sur l'avenir de la compagnie maritime marseillaise, a-t-on appris auprès de la CFE-CGC.

Le groupe Transdev a garanti par courrier à l'Etat qu'il n'enclencherait aucune procédure collective devant le tribunal"


a indiqué  Pierre Maupoint de Vandeul, délégué CFE-CGC des officiers, à l'issue d'une assemblée générale commune des syndicats.

Dix jours de conflit en janvier

Après un conflit de près de dix jours début janvier, la CGT (majoritaire), le SAMMM (Syndicat autonome des marins de la marine marchande), la CFDT, FO et, pour l'encadrement, la CFE-CGC avaient décidé de lancer un nouveau mouvement de grève face aux "menaces graves et imminentes" pesant sur l'opérateur historique des lignes Corse-continent.
Au fil des conseils de surveillance, Transdev (66%), filiale de la Caisse des dépôts (CDC) et de Veolia Environnement, a affiché son hostilité croissante vis-à-vis du plan de redressement de la société, qu'il estime "fragile". Le PDG de Veolia Environnement, Antoine Frérot, a même défendu le recours "à la protection du tribunal" de commerce pour la SNCM. Avec sa lettre, "le PDG de Transdev Jean-Marc Janaillac prend une décision contraire aux déclarations de M. Antoine Frérot", s'est félicité mardi M. Maupoint de Vandeul.
"L'Etat reprend la main et fixe un calendrier précis dans un cadre sécurisé", a-t-il ajouté.

On écarte le pire et les mauvaises intentions du patron voyou de Veolia"


a renchéri Frédéric Alpozzo, représentant CGT (majoritaire) des marins de la SNCM, qui reste toutefois "vigilant".

Une réunion avec les équipes du nouveau Premier ministre

Les syndicats ont également obtenu la tenue d'une table ronde sur la question de l'actionnariat, avec la nomination d'un coordinateur, ainsi qu'une réunion avec les équipes du nouveau Premier ministre Manuel Valls et des ministres des Transports et des Finances "dans les trois semaines à venir".
Un conseil de surveillance se tiendra par ailleurs le 14 avril pour aborder la commande de quatre bateaux au chantier naval STX de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
"L'Etat confirme que des solutions de financement seront apportées par la Caisse des dépôts dès le 4 avril, en amont du conseil, ce qui est de très bon augure pour finaliser la commande des navires", a déclaré M. Alpozzo. La direction de la compagnie, qui avait demandé dimanche à l'Etat d'organiser une réunion pour sortir de l'impasse, a salué la fin du mouvement. 

Notre entreprise n'est jamais aussi forte que quand elle navigue. Je suis donc satisfait que l'Etat ait entendu notre appel et que nous puissions reprendre notre activité pour tous nos clients"


a réagi le président du directoire, Marc Dufour, dans une déclaration.

La SNCM, soumise à une double condamnation de Bruxelles à rembourser 440 millions d'euros d'aides publiques, est engagée dans un plan de redressement qui prévoit un renouvellement de la flotte, une augmentation du temps de travail et une réduction d'effectifs à hauteur de 500 postes (sur 2.600), le tout pour obtenir une meilleure productivité et remettre l'entreprise à flot.
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