L'intersyndicale a été dissoute ce jeudi. les syndicats sont en désaccord sur les actions à mener après l'annonce hier de la fermeture de la raffinerie de Berre l'Etang. FO, CFGT SUD et CFE-CGC ont annoncé ne pas s'associer aux actions futures de la CGT majoritaire
L'intersyndicale de la raffinerie LyondellBasell de Berre-l'Etang , site condamné après l'échec de négociations de reprise mercredi, a été dissoute jeudi en raison d'un désaccord entre la CGT majoritaire et les autres organisations, a-t-on appris de sources syndicales.Les syndicats FO, CFDT, Sud et CFE-CGC ont indiqué dans un communiqué commun qu'ils ne "s'associaient pas" aux "actions futures" annoncées mercredi par la CGT contre
la direction de LyondellBasell et le gouvernement.
"Nous préférons centrer nos efforts sur la pérennisation du pôle pétrochimique" de Berre, où la société américaine emploie 900 personnes, ont-ils poursuivi.
"Nous pensons que des actions du type blocage de sortie des produits pourraient faire changer d'avis LyondellBasell sur le financement des grands travaux d'arrêt du site, d'un montant de 80 M EUR, prévus en 2016, et qui devraient ensuite garantir le maintien de l'activité pour une dizaine d'années"
a précisé à l'AFP Claude Faur, délégué FO.
Outre la raffinerie, qui était "sous cocon" depuis 2012, prête à redémarrer en cas de reprise et employant à ce titre de maintenance une vingtaine de salariés, le complexe inclut un vapocraqueur et des unités de polypropylène et polyéthylène.
Le goupe américain LyondellBasell a annoncé mercredi l'échec des négociations de reprise de sa raffinerie avec le groupe monégasque Sotragem SAM, scellant le sort de l'usine qui avait échappé fin 2011 à la fermeture après une grève de ses 370 salariés, dans un secteur en crise.
"Après une analyse rigoureuse", l'offre de Sotragem "ne présente pas de conditions commerciales acceptables et ne présente aucune garantie pour un redémarrage effectif de la raffinerie et une reprise viable de ses activités", a expliqué LyondellBasell.
Du côté de Bercy, la nouvelle a été accueillie "avec consternation". "Cette décision unilatérale est jugée incompréhensible alors qu'il y avait une offre sérieuse, et avantageuse pour l'économie locale et le vendeur lui-même", a-t-on commenté au ministère.
Réunis en assemblée générale mercredi, les employés ont fait part de leur "déception" et "inquiétude" pour l'avenir du site. "Il a été décidé de continuer le combat", a relaté Patrick Sciurca, délégué CGT, promettant "des actions pour essayer de se faire entendre". C'est de cette position que se sont "désolidarisés" jeudi les quatre autres syndicats.