La GMM annonce la fermeture du site de production de semoule à Marseille, faute de repreneur "sérieux". Une soixantaine de salariés sont concernés.
La direction de la Grande Minoterie de la Méditerranée (GMM) à Marseille a annoncé lundi la fermeture de ce site de production de semoule, qui employait une soixantaine de salariés, faute de repreneur "sérieux".
indique la direction dans un communiqué.Après 21 mois de recherche d'un repreneur de l'activité, une ultime table ronde a été organisée (...) en préfecture de région. Le constat est clair: aucune offre sérieuse n'a été communiquée à la société GMM
"Un seul individu a apporté une manifestation d'intérêt", mais "les éléments présentés par cette personne n'emportent pas de crédibilité quant au projet industriel",poursuit GMM, soulignant qu'elle n'avait pas la surface financière requise ("sa principale société est une SCI dont le capital n'excède pas 100.000 euros") et que son projet ne prévoyait la reprise que de 11 salariés, un effectif avec lequel "il est impossible de faire tourner une semoulerie".
La direction ajoute qu'elle va "désormais pouvoir entreprendre un programme de revitalisation du bassin d'emploi".
NutriXo "de manière prévisible refuse toute négociation et entend démanteler le site des Grands Moulins Maurel au plus vite" a réagi la CGT dans un communiqué.
"Face à cette situation, le syndicat CGT, et les représentants des salariés rappellent que la destruction de ce site industriel a toujours été l'objectif principal du groupe NutriXo et que seul le combat acharné des salariés a permis de maintenir ce site en état de marche et d'attirer des investisseurs",
a ajouté le syndicat, qui "interpelle donc les pouvoirs publics".
Le représentant CGT du site, Edouard Pany, s'est par ailleurs dit surpris de l'annonce de la direction, car selon lui, il avait été acté lors de la table ronde de vendredi
que le repreneur devait, en coordination avec la CGT, représenter une offre vendredi.
GMM, dont l'activité avait commencé en 1860 (sous le nom de Grands Moulins Maurel), avait été rachetée à Panzani en 2008 par le groupe NutriXo. Ce dernier avait annoncé
en juillet 2012 qu'il cesserait son activité en novembre 2013 en raison de ses pertes (8,5 millions d'euros) et faute de pouvoir renégocier un contrat de production de semoule avec Panzani, son principal client.
Les salariés avaient occupé l'usine fin 2013 et étudié un projet de poursuite via une Scop (société coopérative et participative).