L'homme qui s'est accusé en mars dernier d'avoir volé un tableau de Rembrandt au musée de Draguignan il y a 15 ans a été remis en liberté. Il s'était présenté spontanément à la gendarmerie alors qu'une opération policière à Nice avait permis de retrouver le tableau et d'interpeller deux suspects.
L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter.
Notre politique de confidentialité
Cet homme de 43 ans, vivant dans le Lot-et-Garonne, s'était présenté spontanément le 19 mars à la gendarmerie de Marmande. La veille, une opération policière avait permis de retrouver le tableau à Nice et d'arrêter deux autres personnes, dont l'une était en possession de l'oeuvre, "L'enfant à la bulle de savon", estimée à 20 millions de francs à l'époque du vol.Les suspects avaient prévu de vendre le tableau.
L'homme qui s'accusait du vol du tableau, 15 ans plus tôt, avait d'abord été relâché. Le vol du tableau lui-même est prescrit. Mais il avait été mis en examen le 26 mai et placé en détention provisoire pour tentative de blanchiment du produit d'un délit, association de malfaiteurs en vue de blanchiment et faux.
Obsédé par le tableau
Lors de sa garde à vue, il avait raconté comment il avait dérobé l'oeuvre, quinze ans plus tôt, en se laissant enfermer dans le musée un 13 juillet au soir, pour que les bruits de la fête nationale masquent le son de l'alarme. Il aurait ainsi gardé le tableau chez lui pendant quinze ans avant de le remettre aux receleurs présumés, contre un chèque de 40.000 euros qu'il n'a pas encaissé. Selon sa défense, il aurait été escroqué et aurait cru que le tableau allait être restitué. L'homme, qui s'était longuement
confié au Monde.fr avant son incarcération, avait raconté comme le tableau l'avait littéralement obsédé, avant et après le vol, jusqu'à le mener à la dépression.
Interdit de musée
La cour d'appel, qui a estimé que sa détention n'était pas nécessaire à l'enquête, a cependant assorti sa remise en liberté d'un contrôle judiciaire lui interdisant de se rendre dans tout lieu d'exposition d'oeuvres d'art. Elle a également ordonné une caution de 20 000 euros.